Pourquoi, sachant ce qui est bon, faisons-nous exactement l’inverse ? Ce pourrait être un sujet de réflexion pour le prochain bac philo. C’est, surtout, un motif d’inquiétude dans notre vie quotidienne. Nous savons que la pollution menace notre avenir, que la sédentarité altère notre santé. Pourtant, nous continuons à mettre les gaz pour aller chercher une baguette à six cents mètres.
Demain, il ne faudra pas feindre de découvrir les ravages que font les réseaux sociaux sur notre jeunesse. Ce sujet, depuis 2017, est documenté par des dizaines d’études qui pointent la dégradation de la santé mentale des moins de 25 ans. Selon Ipsos, en 2025, un adolescent sur quatre souffre de troubles anxieux ; quatre sur dix sont concernés par des symptômes dépressifs.
La porte d'entrée du cyberharcèlement
L’hyperconnexion, dès l’entrée au collège, est un facteur aggravant. Le smartphone est devenu la porte d’entrée du cyberharcèlement, un accélérateur d’isolement social. Sans parler des troubles des conduites alimentaires (TCA), dopés par les "conseils" d’influenceuses anorexiques qui exposent leur corps étique pour "faire des vues".
Sur ce point, chacun réagit à sa façon. Certains attendent que les gouvernements légifèrent pour bannir les moins de 15 ans des réseaux. D’autres, résignés, estiment que "c’est le sens de l’histoire" et qu’il ne sert à rien de ramer contre le courant.
On peut s’étonner de cette démission collective. N’est-ce pas aux parents, d’abord, d’imposer leurs règles de vie ? Il n’est écrit nulle part qu’un enfant, dès l’école élémentaire, doit avoir un portable dans son sac. Des générations de bambins ont survécu dans la jungle urbaine sans être "géolocalisables", sans devoir signaler qu’ils sortent de classe ou qu’ils sont bien arrivés à la maison.
Aux adultes, d’abord, de montrer l’exemple en suivant le conseil mis en musique, il y a plus de quarante ans, par un Michel Berger visionnaire : "Débranche !"
commentaires