L’idée
Rachid Benchaouir est chercheur en biologie, spécialisé en génétique humaine. Il y a cinq ans, une collaboration avec des chercheurs en biologie marine du Centre Scientifique de Monaco (CSM), l’amène à transposer sa recherche sur le corail dont l’ADN est proche du nôtre.
Des molécules innovantes pouvant être utilisées en cosmétique et en pharmacologie sont rapidement identifiées.
Coraliotech voit le jour en Principauté en 2018. Le CSM vient d’entrer au capital de la startup afin d’en accélérer le développement.
L’objectif
Incubée à MonacoTech depuis sa création, Coraliotech a déjà signé deux contrats d’évaluation avec de grands noms de la cosmétique, intéressés par cette molécule pure et naturelle dont les effets anti-UV pour la peau sont déjà prouvés et brevetés.
"Notre prochaine étape est donc de produire à grande échelle ces substances actives, explique le fondateur Rachid Benchaouir. Pour ce faire, il nous faudra trouver des locaux adaptés à notre développement. Nous sommes déjà en négociation avec le gouvernement monégasque."
Le produit
La bioproduction de substances actives issues du corail à des fins cosmétiques et pharmacologiques. Les coraux, ressources très peu exploitées, renferment de nombreuses molécules aux propriétés diverses dont celle, déjà brevetée, et sous protection dans plus de 40 pays, protégeant la peau des UV.
La startup possède 7 familles de produits: anti-oxydant, anti-âge, protection contre les toxiques environnementaux...
L’innovation consiste à produire, par une approche biotechnologique écoresponsable, des substances actives pures et 100% d’origine naturelle à partir de l’information génétique extraite des coraux. Des produits anti-UV à base de corail pourraient se retrouver en rayon dans moins d’un an.
Parallèlement, la startup planche sur d’autres molécules innovantes anti-cancer notamment. Chez Coraliotech, on ne se met aucune barrière.
L’investissement
Soutenue par un business angel monégasque avant d’être incubée à MonacoTech, Coraliotech vient de faire entrer le Centre Scientifique de Monaco à son capital.
Le gouvernement monégasque lui apporte aussi son soutien financier mais une levée de fonds d’au moins 1,5 millions d'euros sera nécessaire pour lancer la phase industrielle.
Toujours pour aider au financement de sa R&D, Coraliotech qui compte quatre collaborateurs s’est ouverte au BtoB par la vente directe de produits manufacturés au secteur de la cosmétique et de la pharmacologie.
En parallèle, elle propose l’octroi de licence d’exploitation commerciale de ses molécules brevetées présentes et à venir.
Le défi
Approfondir les recherches sur les molécules coralliennes pour approcher le marché pharmaceutique. "Nous pensons que des substances actives comme des anti-microbiens, anti-cancéreux ou anti-viraux sont à découvrir dans les coraux", explique le dirigeant de Coraliotech.
La plus value
Toute la différence avec d’autres molécules qui se targuent des mêmes propriétés (anti-âge, anti-oxydant...) se fait par la nature même de l’innovation: le produit est "natif". Soit pur, naturel et de facto efficace.
"Avec l’aide du CSM, nous pouvons cultiver des centaines d’espèces coralliennes dans des conditions artificielles, sans avoir besoin d’un linéaire infini d’aquariums et en préservant le milieu marin."
Rachid Benchaouir espère valoriser par des brevets d’autres molécules aux propriétés encore insoupçonnées.
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