Dans les coulisses du très select Cigar Club de la Société des Bains de Mer à Monaco

La SBM a aménagé ce club avec fumoir et cave exclusive contenant plus de 300 références, la plupart de Cuba, pour plaire aux amateurs.

Article réservé aux abonnés
Cédric Vérany Publié le 23/07/2025 à 08:00, mis à jour le 23/07/2025 à 08:00
Photo Jean-François Ottonello

Le salon fumoir du Monte-Carlo Cigar Club, situé dans les étages du Casino, était à l’origine le bureau de François Blanc, le concepteur de la Société des Bains de Mer il y a un siècle et demi.

Les architectes Bruno Moinard et Claire Bétaille ont transformé les lieux en gardant l’ADN pour créer ce salon convivial destiné à la petite cinquantaine de membres du club.

Le cuir gaufré utilisé sur les fauteuils rappelle le revêtement d’un cigare.

Et un puissant extracteur d’air permet - privilège du club - de fumer à l’intérieur. Sur les murs, des casiers nominatifs offrent aux membres la possibilité d’y ranger leurs cigares fétiches.

Photo Jean-François Ottonello.

Le cœur du club, c’est sa cave, sorte de boîte à bijoux XXL où sont conservés sur des clayettes en bois et dans des armoires, 16.000 cigares prêts à la consommation et bénéficiant un taux d’humidité maintenu à 72% pour éviter qu’ils sèchent.

Ces étagères contiennent 279 références internationales, la plupart en provenance de Cuba, "malgré la difficulté de trouver des cigares cubains d’exception car depuis le Covid ils en produisent deux fois moins et la situation politique et climatique sur l’île n’arrange rien", explique Jean Thomas, directeur des lieux.

Photo Jean-François Ottonello.

L’oro blanco de la maison Davidoff est le cigare le plus cher de la cave, facturé 900 euros pièce.

"On en a déjà vendu quatre en six semaines. Ce qui justifie, le prix c’est l’hyperexclusivité d’un tabac ancien et bien maturé", note Jean Thomas. "Le cigare est composé de sept feuilles différentes qui cumulent 111 ans d’âge de tabac."

Une rareté que cultive le club. "Nous n’avons peut-être pas les plus exclusifs car nous ne constituons notre cave que depuis un an et demi, mais nous garantissons l’authenticité. Tous nos achats se font via la Régie des Tabacs de Monaco. Une nécessité, car 30% des cigares haut de gamme sont des faux."

Photo Jean-François Ottonello.

Entre la cave et le salon, le bar du Cigar Club est probablement l’un des plus exclusifs de la SBM, où la carte de spiritueux permet de trouver de quoi accompagner son cigare.

"Un thé ou un chocolat chaud c’est très bien également", souligne le directeur des lieux, qui accueille ses membres tous les jours. Plutôt en fin de journée et après le dîner pendant cette période chaude.

Et Jean Thomas s’est fixé un objectif, fédérer au moins 5% de femmes parmi les membres du club. "Le cigare demeure malgré tout un produit masculin, et je dois dire que l’aspect club plaît plus aux hommes qu’aux femmes. Mais nous espérons accueillir davantage de femmes dans les mois qui viennent."

Photo Jean-François Ottonello.

Tout est dans la cape! La fine pellicule qui enserre les feuilles de tabac doit être d’extrême qualité et de finition soignée pour donner sa valeur à un cigare artisanal. Un savoir-faire magnifié à Cuba, où les cigares sont roulés à la main.

Les feuilles de tabac sont ensuite tenues ensemble par une cape intérieure puis recouvertes de cette cape élastique et souple qui fait toute sa finition.

Pour la saveur, les Cubains utilisent des feuilles différentes, "ce qui fait évoluer le goût du cigare pendant sa consommation, généralement trois chapitres distincts, ce qui rend l’expérience unique".

Photo Jean-François Ottonello.

La création du Monte-Carlo Cigar Club était dans les projets de la SBM depuis deux ans. Il a fallu penser l’aménagement de l’espace qui se situe à l’arrière de la Salle Garnier dans le Casino, veiller aux conditions de conservations, sourcer les références de cigares chez les producteurs d’Amérique du Sud, puis décorer ces 200 mètres carrés réservés aux membres et à quelques bons clients de passage de la SBM.

La cave du Cigar Club permet de se faire plaisir à tous les prix. Si certaines pièces dépassent plusieurs centaines d’euros, en entrée de gamme, le petit Oliva du Honduras, appelé "cigare d’entracte" n’est facturé que douze euros.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.