Voici les messages de six street-artistes en faveur de l'océan au 9e festival "UPAINT" à Monaco

Douze artistes se partagent la promenade du Larvotto jusqu’à ce lundi pour faire vivre l’art urbain à Monaco. Six d’entre eux racontent leurs œuvres avec leurs propres mots.

Yannis DAKIK Publié le 16/06/2025 à 08:38, mis à jour le 16/06/2025 à 10:31
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L'artiste César a choisi l'ours blanc "qui est en voie d'extinction" qui "un jour sera une relique numérique quand il n'existera plus". Photo Cyril Dodergny

César: "Je travaille dans la rue pour redonner une place aux animaux en voie de disparition"

Placé en milieu de parcours, César (ou plutôt Cez Art) travaille exclusivement sur les animaux. En particulier, ceux en voie de disparition. "C’est mon univers. Généralement, je travaille dans la rue pour redonner une place aux animaux dans les espaces urbains où l’homme a grappillé sur la nature", affirme l’originaire de Reims, avant de dérouler son œuvre. "Là, j’ai choisi de représenter l’ours blanc qui est en voie d’extinction. J’ai voulu le déstructurer avec la tête qui se désintègre et des poissons qui en sortent comme une relique sous-marine où la vie aurait repris dedans. Il y a des pixels qui suggèrent que l’animal n’existera plus dans le réel mais sera une relique numérique où un jour on ne le verra plus que sur nos écrans et on dira "L’ours polaire ressemblait à ça"."

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Amaury Dubois: "C’est une espèce de douce rêverie aquatique colorée."

La baleine, la muse d'Amaury Dubois pour cette nouvelle édition dédiée aux océans. Photo Cyril Dodergny.

Amaury Dubois "adore" la grâce de la baleine par rapport à sa masse. Il en a fait sa muse pour cette édition dédiée aux océans. "J’ai fait un travail de réalisme où on la représente de manière très réelle sur certaines parties mais avec des ouvertures vers un imaginaire. Cela permet de colorer la toile et d’éviter que le tableau soit figé, fade et sans mouvement. Là, on a l’impression que la baleine nage dans une rêverie. C’est une espèce de douce rêverie aquatique colorée."

Mr OneTeas: "Cette année, je reste dans les costumes de l'espace"

À l'occasion de la Fête des pères, Mr OneTeas peint son fils en tenue de cosmonaute. Et c'est une première. Photo Cyril Dodergny.

Il le dit lui-même. Chaque année Mr OneTeas ne sait pas sur quelle peinture il va partir. Et chaque année, le local du festival parvient à se réinventer. "L’an dernier, pour la SPA, j’avais fait mon chien en astronaute. Étant donné que mes œuvres ont servi de catalogue cette année, je suis resté dans les costumes de l’espace. J’ai fait une baleine pour rappeler l’océan et mon fils comme c’est la Fête des pères ce dimanche. Je ne l’avais jamais peint alors j’avais envie de lui faire la surprise."

Temponok: "Je voulais une double lecture entre le fond bleu de l'océan et les actions humaines"

Temponok, spécialisé dans la transparence et les bulles de savons propose une "double lecture" sur l'océan. Photo Cyril Dodergny.

Temponok travaille essentiellement sur la transparence et les bulles de savon. Alors quand il a été appelé pour ce projet en lien avec les océans, il est resté sur "son thème de prédilection" qu’il a adapté "pour avoir une double lecture". Et ce, "aussi bien avec le côté océanique et ce fond bleu sur la toile qu’avec la base plus sombre qui rappelle les actions humaines en mer comme les catastrophes pétrolières qui polluent."

Jordan Harang: "Je mélange les couleurs de la banquise et le noir du pétrole"

Jordan Harang nous interpelle sur "notre conception de la réalité, de l’environnement, du temps et de l’espace" Photo Cyril Dodergny.

Isolé par son casque audio et armé de peinture, Jordan Harang dépeint des paysages surréalistes et abstraits comme plongé dans ce qu’il dessine. Une immersion qui lui vaut une concentration maximale. "Je questionne notre conception de la réalité, de l’environnement, du temps et de l’espace. Ici, on a un monde organique avec des éléments qui font écho au monde marin. On retrouve les couleurs de la banquise avec les noirs qui rappellent quelque chose de plus sombre, le pétrole."

Veks Van Hillik: "Je peins le même poisson en deux couleurs"

Veks Van Hillik vous propose "un puzzle à assembler" avec sa réinterprétation du grondin. Photo Cyril Dodergny.

Veks Van Hillik est plus à l’aise bombe en main que micro tendu. Alors on l’a mis au défi de résumer son œuvre en quelques secondes. "C’est assez surréaliste. Je suis parti sur une réinterprétation d’un mélange entre un grondin rouge et un grondin volant qui survole la mer. Comme on doit peindre sur des toiles elles-mêmes posées sur un grand fond. Je me suis amusé à peindre le même poisson d’une autre couleur en dessous pour avoir un côté ludique. C’est comme un puzzle à assembler." Défi réussi.

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