Hélène Grimaud et Anne-Sophie Mutter, deux stars du classique en représentation à Monaco

Culture Dans un récital de piano ce jeudi soir et un concert symphonique dimanche, le Philharmonique de Monte-Carlo nous propose une pianiste (Hélène Grimaud) et une violoniste (Anne-Sophie Mutter) d’élite.

La rédaction Publié le 05/06/2025 à 10:00, mis à jour le 05/06/2025 à 10:00
La pianiste Hélène Grimaud. Photo DR André Peyregne

Une magnifique semaine attend les mélomanes. Deux artistes qui, dans le monde de la musique classique, ont le statut de star, seront les invitées du Philharmonique de Monte-Carlo: ce soir, jeudi, la pianiste Hélène Grimaud dans le tourbillon d’un récital de musique romantique; dimanche, la violoniste Anne-Sophie Mutter dans la volupté d’un concerto de Brahms.

Hélène Grimaud, voilà une pianiste qu’on applaudit sur les plus grandes scènes et dont la personnalité dépasse le domaine des simples sonates et des concertos. Les livres qu’elle a écrits, dans lesquels elle questionne la musique et le destin, en sont la preuve. Variations sauvages dans lequel elle évoque sa passion pour les loups; Leçons particulières dans lequel elle s’interroge sur le sens de la vie et la fuite du temps; Renaître dans lequel elle répond à une enfant qui lui demanda un jour: "À quoi sert la musique?". Elle interprétera ce soir la magnifique 30e sonate de Beethoven, des intermezzos de Brahms tout en mystères, et cette cathédrale sonore qu’est la "Chaconne" de Bach.

Prix Nobel de musique

La violoniste Anne-Sophie Mutter demeure pour toujours l’enfant prodige de 14 ans qui fut découverte par Herbert von Karajan. Son extraordinaire carrière lui a valu en Suède, en 2019, le prix Polar Music, considéré comme le "prix Nobel" de la musique.

Dimanche, elle partagera avec le violoncelliste Pablo Ferrandez l’interprétation du double concerto de Brahms – cette œuvre où les solistes mènent une conversation amoureuse, s’élancent en crescendos fougueux, expriment des douleurs secrètes et assaillent l’orchestre comme des vagues qui montent à l’assaut des rochers.

J’entends le rêve de l’eau, ce beau titre est celui d’une œuvre du compositeur japonais Toru Takemitsu qui sera également au programme de ce concert dirigé par Kazuki Yamada. Un rêve d’eau, un murmure de pluies lentes… Une musique à l’opposé de celle, triomphante, qui achèvera le concert: la symphonie avec orgue de Saint-Saëns. Il n’est guère de final plus monumental!

À quoi ça sert la musique, questionnait l’enfant? À éprouver d’inexprimables émotions dont toutes ces œuvres ont le secret.

INFOS : Auditorium, aujourd’hui à 20h, et dimanche à 18h. Tarifs: de 25 à 60 euros. Tél. 92.00.13.70. Dimanche à 17h, présentation des œuvres.

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