Il l’attendait depuis si longtemps, une éternité même. Le plus célèbre des surfeurs niçois peut enfin sortir sa planche, dont la wax a sûrement disparu depuis. Que le roi de la glisse ne s’y trompe pas, sa vague telle qu’il l’entend n’est toujours pas arrivée. Pourtant, c’est bien un tsunami, une marée humaine qui va s’abattre au pays de Brice, le dimanche 3 novembre.
Quasiment 18.000 personnes et deux fois plus de pieds vont tâter l’asphalte entre Baie des Anges et Croisette, à partir de 8 h du matin. "Cela fait déjà un mois que les inscriptions sont clôturées pour les 4 courses (marathon, relais, 20 km et 2x21,1 km)", a détaillé hier Pascal Thiriot, boss de la course en tant que président d’Azur Sport Organisation.
La météo, sujet tabou
Cosmopolite est sans doute le terme le plus adéquat pour qualifier la course, qui verra cette année encore un tiers des participants venir de l’étranger, avec au total 94 nations représentées. Un marathon qui reste plus que jamais, après les récents caprices météorologiques, sous la menace des éléments. Pascal Thiriot se souvient d’ailleurs très bien de l’édition 2019, tout près d’être annulée.
"Nous étions en alerte jaune, puis orange dans la nuit du départ. On s’est concertés avec le préfet de l’époque (Bernard Gonzalez, ndlr) et on a poussé pour pouvoir lancer la course. À l’arrivée à Cannes, grand ciel bleu, et il me remercie, après avoir été furieux des risques pris".
Seulement voilà, l’actuel préfet Hugues Moutouh a déjà fermé à deux reprises les établissements scolaires, les 8 et 17 octobre, après deux alertes orange. Pas certain que la même clémence soit de mise 5 ans après la 11e édition, retardée d’une demi-heure au départ.
"J’espère ne pas avoir à aborder le sujet", concède Pascal Thiriot, qui a prié pour un temps radieux tel qu’il l’était lors de la conférence de presse. Il serait dommage qu’après tant de décennies de calme, la vague, bien d’eau celle-ci, déferle sur le marathon, n’en déplaise au roi de la glisse.
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