Il pesait 152 kilos il y a 4 mois, Alexis Montois se lance sur le 20km du marathon Nice-Cannes ce dimanche

Après une opération bariatrique cet été pour lutter contre son obésité, Alexis Montois enchaîne les courses et n’en finit plus de perdre du poids. Il découvre désormais Nice-Cannes.

Article réservé aux abonnés
Aurélian Marre Publié le 02/11/2024 à 12:00, mis à jour le 02/11/2024 à 12:00
Le 6 octobre dernier, Alexis Montois boucle son semi-marathon de Saint-Sébastien trois minutes avant le temps imparti, en 2h27: une victoire sur soi-même. Photo DR

Revanche, renaissance, rédemption... Les mots sont forts, puissants. Comme l’aventure qu’est en train de vivre Alexis Montois, trentenaire, ancien obèse mais surtout sportif depuis sa plus tendre enfance.

Pourtant, il y a encore 4 mois, Alexis Montois pesait 152kg. Cloué sur son lit d’hôpital, cet employé en restauration pour entreprises près de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, a subi le 5 juillet dernier une opération bariatrique, qui consiste à réduire la taille de l’estomac et par ricochet l’appétit.

"J’ai déjà perdu 35kg"

Depuis, Alexis Montois est transfiguré. Les 20km du marathon de Vannes (29 septembre), le semi de Saint-Sébastien une semaine plus tard, avant de s’attaquer ce dimanche aux 20km du Nice-Cannes, son tout premier. Un enchaînement plus que bénéfique pour celui qui est originaire du nord de la France.

"J’ai déjà perdu 35kg depuis cette opération. Je suis à un bon 118. Les deux premières semaines, ça a été assez dur, je ne pouvais pas courir. Mais maintenant, je me sens beaucoup mieux, au niveau des articulations, au niveau mental", confie le néo-coureur, qui s’est inscrit dès juin au marathon des Alpes-Maritimes.

Car oui, cette volonté d’enfiler les baskets et d’avaler le bitume a germé en lui avant son opération gastrique. Au moment où Alexis Montois décide d’arrêter de fumer.

"Quoi qu’il arrive, les médecins m’ont dit qu’il fallait que je fasse du sport avant mon opération. a tombe bien, j’en faisais déjà depuis mon enfance, même avec mon poids. En juillet 2023, je décide d’arrêter 15 ans de cigarettes, et courir m’a permis d’y arriver. C’est à ce moment que je décide de mon opération et que je change de mode de vie".

Alexis Montois entame sa nouvelle vie de coureur le 7 janvier, sur la Prom Classic de Nice. "Je me souviens de la voiture-balai à 30mètres de moi, mais j’ai terminé dans les temps, c’est un souvenir magnifique". Et s’entraîne 4 à 5 fois par semaine, comme propulsé dans une nouvelle dimension dont il s’est lui-même ouvert les portes.

"Il y a une solidarité qu’on ne voit plus"

Courir est devenu l’exutoire d’Alexis Montois, qui, au lieu de flancher lorsqu’il perd sa mère en avril dernier, se relève encore grandi par les évènements.

"Sur les courses, je n’ai pas le droit de me plaindre et encore moins d’abandonner. C’est un supplément de motivation. Quand on termine, c’est magique".

Plus qu’un sport, le Béarnais d’adoption trouve aussi un refuge, une mentalité hors du temps qu’il vient puiser dans le running. "Il faisait hyper chaud lors du semi de Saint-Sébastien, et je n’avais plus d’eau. Arrivé au mur du 16/17 kilomètre, une coureuse me donne sa bouteille, alors que le ravitaillement était encore loin. Ce sont des gestes et une solidarité qu’on ne voit plus en dehors de la course".

Avec son opération, Alexis Montois ne peut d’ailleurs consommer que de l’eau, des gels ou des pastilles lors de l’effort. Une gymnastique qu’il a appris à gérer, et qui ne devrait pas le perturber ce dimanche, alors que le coureur de 30 ans vise avant tout de finir la course, qu’importe le temps.

Des conférences pour les patients

En lien avec le Centre Hospitalier de Pau, Alexis Montois donne une conférence par mois aux personnes déjà opérées et celles sur le point de l’être.

"Le post-opératoire, ce n’est pas tout beau tout rose. Il faut continuer à faire du sport, s’il n’y a pas d’activité ni d’hygiène de vie, ça ne sert à rien."

L’idée de créer une association pour financer les courses traverse aussi l’esprit de celui qui a déjà coché Toulouse, Lourdes et les 10km de la Tour Eiffel en courses de fin d’année.

"Je ne cours même pas vraiment pour perdre du poids. C’est un plaisir. Après bien sûr, lorsque je ferai 90kg, je pourrai enfin rentrer dans les t-shirts XL des marathons (rires)!" Sa famille, mère y compris, est déjà fière...

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.