La dernière collaboration de l'artiste niçois Ben avec Quo Vadis sortira à la rentrée de septembre 2024
Marqué créée en 1954 à Marseille par Francis Georges Beltrami, Quo Vadis a accompagné les élèves à l'école, au collège et au lycée sur plusieurs générations. Depuis les années 90, une collaboration avec l'artiste niçois décédé ce mercredi a connu un succès qui ne s'est jamais démenti.
La rédactionPublié le 05/06/2024 à 14:42, mis à jour le 06/06/2024 à 14:43
Marque créée en 1954 à Marseille par le Docteur Francis Georges Beltrami, cette dernière a accompagné les élèves sur plusieurs générations.
"Depuis près de 70 ans, Quo Vadis organise le quotidien des écoliers, étudiants, adultes, professionnels et entreprises en leur partageant sa passion du papier", précise-t-on sur le site Internet.
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Avec un succès jamais démenti, la collaboration avec Ben s'est poursuivie jusqu'à cette année 2024. L'électron libre niçois, chantre des "écritures" (et qui défendait la présence de l'art dans la vie quotidienne), et la marque bucco-rhodanienne, avaient prévu une nouvelle fois de s'associer.
Quelques heures après la mort de cette figure mythique de la Côte d'Azur, les messages laissés sur des trousses ou des agendas prennent une tournure plus poétique, voire prophétique.
Pour les uns, c'était un artiste populaire, pour les autres un roi des produits dérivés.
Devenu célèbre jusque dans les cours d'école grâce à ses "écritures", messages impertinents et faussement naïfs écrits sur les objets les plus usuels, il exposait également dans les plus grandes galeries de la planète.
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Il défendait la présence de l'art dans la vie quotidienne, sur les objets les plus banals, avec, à chaque fois, une pincée d'humour.
Insolent, chaleureux et amical, il a multiplié les performances: "gestes", installations, signatures, pour choquer, interpeller, contredire, faire réfléchir aussi.
Et a apposé sa signature sur les tableaux des autres et jusque sur la peau de sa fille, Eva.
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Il a bousculé le monde de l'art contemporain
Ses formules tracées d'une écriture arrondie, souvent à la peinture blanche sur fond noir, semblaient au premier abord sorties de la tête d'un écolier potache.
Mais elles ont bousculé les certitudes installées de l'art contemporain: "A quoi sert l'art?", "Le nouveau est-il toujours nouveau?", "Que faites-vous ici?", ou "Mon plus grand soucis, c'est moi" (avec une faute d'orthographe volontaire prompte à faire rager les profs)...
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L'électron libre fera "art de tout", collectant par exemple des cageots de légumes pour peindre dessus des phrases entendues sur les marchés.
"Mon art sera un art d'appropriation. Je cherche à signer tout ce qui ne l'a pas été. Je crois que l'art est dans l'intention et qu'il suffit de signer", s'amusait-il.
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Cet art de l'affichage dans la rue, de l'ironie provocatrice, a fait des émules.
En sortant du "cadre protégé des musées", en refusant de voir l'art comme le fruit d'une formation et d'un talent, Ben a parfois irrité.
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Il se défendait de ne pas avoir de message. "Je ne suis pas une machine à fric, mais une machine à communiquer", disait-il, assurant être toujours dans "une recherche philosophique" sur les "limites de l'art".
Pour avoir rendu l'art accessible jusqu'aux salles de classe des écoles et des collèges, même s'il s'agissait d'une collaboration commerciale fructueuse, nous le remercierons jamais assez.
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