Ludovic Rolland est un Toulonnais qui entreprend. Et c’est à la faveur d’un voyage dans les pays nordiques qu’il a ramené une idée lumineuse: recycler des tonneaux de vins pour leur donner une nouvelle destination.
"J’étais parti en voyage là-bas et l’une de leurs traditions consiste à se plonger dans des tonneaux remplis d’eau chaude ou très froide pour relaxer le corps. C’est très efficace", explique-t-il.
Il s’est donc naturellement tourné vers les domaines de vin du Var: "Domaine de La Navicelle, Château St-Maur, vignoble à Pierrefeu... Plusieurs d’entre eux m’ont confié leurs barriques que j’adapte. Et j’ai créé ma société à Toulon pour cela: Sa0na. Les tonneaux, d’une contenance de 500 à 600 litres, peuvent supporter facilement une eau de 3° à 40°."
Du très froid au très chaud
Récupération sportive, relaxation, bien-être... Mettre son corps dans de l’eau très froide ou très chaude (selon la saison) est connu pour apporter de multiples bienfaits.
"Le froid permet une meilleure récupération musculaire pour les sportifs, réduit les inflammations... Le chaud favorise la détente des membres, le relâchement général et fait du bien à la tête", ajoute Ludovic qui, pour adapter ses tonneaux à cette nouvelle utilisation, travaille avec les salariés des ateliers de charpenterie de marine à Saint-Mandrier.
"Ce sont eux qui maintiennent la tradition des pointus aujourd’hui. Ce sont des vrais techniciens qui défendent des traditions ancestrales avec modernité."
Chaque tonneau est vendu à partir de 3.900 euros pour le grand public. Pour les professionnels du tourisme, l’installation de tonneaux-spas peut également être une opportunité.
"Pour les hôtels ou les gîtes, c’est idéal. C’est une nouveauté écolo car nous une utilisation une utilisation raisonnée de l’eau. Cela fait rimer écologie avec économie."
"Le corps s’y habitue très vite"
"Ça fait bizarre au début mais le corps s’y habitue vite. Après, on ne veut plus quitter le tonneau!", confie un triathlète, venu participer à la Swin and Race de Toulon le week-end dernier.
"Pour moi, le déclic s’est produit à Seignosse, dans les Landes, quand j’ai rencontré Johanne Defay, une grande championne de surf, qui a adoré le concept. Je savais alors que je tenais une super idée", complète Ludovic, qui mise sur les futurs Jeux olympiques d’hiver.
Pour équiper le futur village des athlètes? C’est tout le mal qu’on lui souhaite.
> Contact: www.sa0na.com
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