Producteur, DJ, Label de musique et sound system, cette grande famille porte le genre dub à travers le monde depuis sa création en 2002 par Rico, Operator G et Stef, rejoints ensuite par divers aficionados. À l’occasion de leur première venue au festival de Néoules, Rico nous fait découvrir le genre à la sauce OBF Sound System.
C’est quoi, la singularité d’OBF?
OBF est né à la frontière franco-suisse, entre Annemasse (74) et Genève, un vivier culturel très riche. Au début des années 2000, beaucoup d’endroits alternatifs permettaient aux artistes émergents de se produire. On s’y rendait en bus! On a eu la chance d’avoir à Genève des précurseurs de ce genre niche qui croise le reggae jamaïcain à des influences électroniques européennes. Notre singularité, c’est de les allier en apportant la culture d’ici. On a toujours voulu briser les barrières, parce qu’il y a des codes classiques qu’on doit respecter dans le dub et nous avons développé une branche plus électronique et rap, avec un respect des sons originels de la Jamaïque.
Qui sont les classiques du genre et vos nouveaux chouchous?
Il y a le producteur King Tubby, l’inventeur du style dub, à la suite d’une erreur. En 1967, lui et son équipe ont gravé un vinyle en oubliant de mettre la voix. Le public a aimé. Cet ingénieur du son déjà avancé a peaufiné le style pour y ajouter des effets sur les instruments. Et puis il y a Iration Steppas, le premier Anglais à me prendre sous son aile il y a 18 ans. La chouchoute, c’est Esaïa, qui nous suivait depuis ses 16 ans. On a sorti son premier album il y a cinq mois. Elle chante en français, sur un dub électronique très typé qu’on peut entendre dans son nouveau single Idylle. La nouvelle génération arrive avec un style encore plus ouvert!
Quels sont vos projets actuels?
La tournée OBX x Iration Steppas nous a bien occupés après la sortie de notre album commun en 2024. Notre amitié s’est concrétisée par la composition, très spontanée en studio. Pour le live, nous avons créé un show poussé à un niveau supérieur de ce qu’on a l’habitude de voir dans le dub, très artisanal. Cette année, on laisse la place au sound system. Nous ne sommes pas sur scène, mais on amène notre propre matériel de sonorisation, développé avec des ingénieurs pour passer notre musique de manière autonome. Pour la suite, on est bien évidemment en train de travailler sur le prochain album avec notre armada de chanteurs! Cloé Calame
OBF au Festival de Néoules (avec THK, Dawa Hifi meets Roots, Atili, Steel Alive). Jeudi 17 juillet dès 18h30. Bastide de Châteauloin. 28, 57 euros. festival-de-neoules.fr
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