Elle est l’inoubliable Esméralda de Notre-Dame de Paris. Chanteuse emblématique et voix iconique, Hélène Ségara a marqué toute une génération avec des airs qui résonnent encore comme des échos intemporels.
Elle est l’interprète d’Esméralda, aux côtés de Garou et de Patrick Fiori, dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris, un spectacle au succès retentissant joué dans plus de vingt pays et adapté en huit langues.
Depuis plus de 25 ans, elle trace son chemin avec une voix qui touche au cœur et une passion intacte pour la scène. Elle a bousculé son emploi du temps surchargé pour pouvoir pour être présente sur l’intégralité des dates de la tournée 2024 du spectacle Les Comédies Musicales et exceptionnellement, elle sera à Nice ce 18 mai 2025.
Pour l’occasion, Hélène Ségara revient sur le spectacle, son rôle marquant d’Esméralda et ses projets futurs.
Le spectacle propose un tour d’horizon des comédies musicales qui ont marqué des générations. Selon vous, qu’est-ce qui explique l’engouement du public?
Je pense que ce sont des œuvres qui parlent à tout le monde parce qu’elles mélangent les univers. Notre-Dame de Paris, Roméo et Juliette, Les Dix Commandements, ce sont des histoires fortes, des chansons inoubliables qui touchent toutes les générations. Ce qu’il y a de magique avec ce spectacle, c’est qu’il y a aussi des surprises. Par exemple, certaines personnes découvrent des chansons qu’ils ne connaissaient pas, comme une très belle de la comédie musicale Dracula.
Dans ce spectacle, vous chantez à nouveau des titres tirés de la comédie musicale "Notre-Dame de Paris". Qu’est-ce que cela représente pour vous?
Pour moi, de pouvoir chanter des titres de Notre-Dame, c’est une madeleine de Proust. Dans les précédentes versions du spectacle, je chantais d’autres choses, mais cette fois, c’est Notre-Dame. Je crois que c’est ce que les gens attendent de moi, parce qu’elles touchent à l’intime et elles rappellent des souvenirs forts. Et même après tout ce temps, ces mélodies ne s’oublient pas.
Le rôle d’Esméralda a été central dans votre carrière. Quel lien entretenez-vous avec ce personnage?
Déjà, je suis née un 26 février, comme Victor Hugo. J’avais lu à peu près toute son œuvre et j’avais une vraie passion pour lui. Esméralda, c’est une bohémienne romantique et sentimentale, parce qu’elle croit à l’amour, mais elle est aussi rebelle et elle veut vivre selon ses choix. C’est un personnage dans lequel je me retrouvais complètement. En plus, ma mère m’appelait comme ça quand j’étais plus jeune parce que je refusais de porter des chaussures.
Aujourd’hui, vous avez plutôt l’habitude d’être seule sur scène. Comment se passe la tournée avec toute une troupe d’artistes?
C’est franchement génial. Il y a une ambiance de colonie de vacances, mais avec énormément de travail derrière. Tous les jours, il y a des répétitions avec les danseurs. On travaille dur, mais l’énergie de groupe est formidable. Moi, je ne me sentirai pas d’embarquer dans un projet où l’ambiance est mauvaise. Là, on s’entend comme des potes et ça se ressent sur scène.
Votre carrière s’étend sur plus de deux décennies. Tout comme les chansons des comédies musicales interprétées sur scène, quel est le secret pour durer?
Je crois qu’il n’y a rien de plus difficile et de plus gratifiant que de durer. Une relation avec son public, c’est une construction, et cela va dans les deux sens. Je leur donne de l’attention et du temps, et en retour, ils m’accordent une tendresse incroyable. C’est cette fidélité qui me pousse à continuer. Je suis reconnaissante pour tout ce que le public m’a donné, et je fais de mon mieux pour lui rendre.
Vous deviez être absente sur les dates de tournée de l’année 2025 pour préparer votre nouvel album. Finalement, vous serez tout de même à Nice, ce 18 mai. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos projets futurs?
Je prépare un album de duos pour mes 25 ans de carrière avec des reprises de tous mes grands tubes. Il y a quelques collaborations un peu inattendues, par exemple avec un rappeur. Je ne peux pas encore dire qui, mais il revisite un de mes titres et le résultat est magnifique. J’aime cette idée de mêler les genres. Je trouve dommage de se cantonner à une seule chose, c’est en s’ouvrant à d’autres styles que l’on s’enrichit.
Initialement prévu le 4 décembre 2024 et reporté au 18 mai, au Palais Nikaïa. Les billets initiaux sont valables sans échange pour la nouvelle date. Tarifs de 29 à 59 euros.
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