Les températures de surface de la mer Méditerranée connaissent cette semaine un épisode exceptionnel, sur fond de records historiques.
D’après les analyses récentes de Mercator Ocean International et du service européen Copernicus, juillet 2025 a été marqué par une vague de chaleur marine sans précédent, relève Le Parisien.
La température moyenne de la Méditerranée a atteint 26,7°C, affectant jusqu’à 95% de sa surface, tandis que dans certaines zones, notamment près de l’Espagne et de l’Italie, les relevés ont dépassé 30°C, soit localement plus de 5°C au-dessus des normales saisonnières.
Début août, une part importante du bassin méditerranéen était toujours exposée à des anomalies positives de plus de 2,5°C, particulièrement dans l’ouest, où l’on observait des pointes à 30°C au large de la Côte d’Azur et des Baléares, six degrés au-dessus des moyennes historiques.
Ce phénomène s’inscrit dans une tendance inquiétante: la fréquence des canicules marines augmente fortement, portée par le réchauffement climatique.
La première moitié de 2025 s’est déjà révélée être la plus chaude jamais enregistrée dans le bassin, avec 54% de la Méditerranée atteignant ses records de température, principalement dans sa partie occidentale.
Stress thermique marin
Les conséquences sur l’écosystème marin sont graves : la hausse persistante des températures perturbe la reproduction des espèces et menace la biodiversité, notamment les coraux et mollusques qui ont déjà subi des pertes massives lors des événements extrêmes depuis 2023.
Ce stress thermique marin s’ajoute à la vague de chaleur atmosphérique qui touche une grande partie de l’Europe, accentuant les risques pour la faune et la santé humaine.
À titre de comparaison, le précédent record datait de la canicule de 2003, mais les valeurs actuelles dépassent largement celles observées alors.
La situation est surveillée de près par les scientifiques, qui alertent sur l’intensité exceptionnelle et la durée inédite de cette chaleur marine, prévoyant que les effets se prolongeront tout au long de l’été et auront des impacts durables sur le climat et les littoraux européens.
commentaires