Mercredi soir, les Monégasques ont attaqué les play-offs d’Euroligue de la meilleure des manières. Contre le FC Barcelone, la Roca Team s’est brillamment imposée 97 à 80. Mais la route est encore longue avant de remporter définitivement le duel face aux Catalans.
Ce vendredi soir à 19 h, les hommes de Vassilis Spanoulis disputeront le deuxième match de play-offs, toujours à la maison, à Gaston-Médecin, avant d’aller en terre barcelonaise pour un match et plus si affinités. Avec pour objectif : une qualification en Final four d’Euroligue, que Monaco a disputé en 2023 pour la première fois.
700 000 euros de primes de performance l’an dernier
Une qualification qui serait la bienvenue pour les finances du club. Tout comme celle en play-off, qui est même indispensable pour amortir les investissements de la Roca Team. "La qualification en play-offs est financièrement importante, voire vitale dans le contexte du projet sportif de l’AS Monaco basket. La qualification pour les play-offs, et à plus forte raison pour les demi-finales, a un impact financier significatif pour un club comme le nôtre", assure le manager général Oleksiy Yefimov.
Car depuis 2021, l’ASM basket se donne les moyens de ses ambitions et a bâti l’une des équipes les plus compétitives d’Europe. Avec un budget en constante augmentation depuis l’accession en Euroligue, passé de 14 millions d’euros en 2021 à près de 30 millions en 2024, il est le plus élevé du championnat français et dans la moyenne haute d’Euroligue. Même constat pour la masse salariale, qui culminait quasiment à 15 millions d’euros en début de saison.
Cela a un coût, et forcément, il faut trouver des rentrées d’argent. "Une qualification pour les play-offs permet de générer des revenus supplémentaires issus des primes de performance versées par l’Euroligue", souligne le manager général de la Roca Team. La saison passée, terminant troisième de la saison régulière et défait en play-offs après le match 5 contre Fenerbahçe, le club de la Principauté a empoché près de 700 000 euros.
Une visibilité accrue auprès du public et des partenaires
Mais les primes de performance – qui représentent près de 20 % de la répartition financière entre les formations d’Euroligue – ne sont pas les uniques leviers qui peuvent permettre à l’ASM basket de générer davantage de rentrées.
"La qualification permet aussi une augmentation des recettes billetterie, du merchandising, ainsi que de nouvelles opportunités commerciales avec des sponsors. La progression en demi-finales renforce encore ces revenus, en raison d’une visibilité médiatique accrue [avec une audience en hausse de 137 % lors des play-offs par rapport à la saison régulière, NDLR] et de l’attractivité renforcée du club auprès des partenaires et du grand public", explique Oleksiy Yefimov.
Mises bout à bout, "ces retombées économiques et médiatiques contribuent de manière significative au budget global du club et à sa pérennité".
Dès la saison 2025-2026, les Monégasques devront financièrement jongler avec une nouvelle donnée : le plafond salarial instauré par l’Euroligue, plafonné à huit millions d’euros net [sans prendre en considération les salaires des joueurs de moins de 23 ans ou blessés depuis plus de deux mois, NDLR]. Une disposition qui entrera pleinement en vigueur lors de la saison 2026-2027.
Les clubs qui ne la respecteraient pas devront payer une pénalité dépendant du montant du dépassement. De quoi rendre la quête de succès européens encore plus vitale pour la Roca Team.
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