Avant le Grand Prix de Monaco, la relation Leclerc-Hamilton, décryptée par des journalistes internationaux

Loin des fantasmes, Monaco-Matin est parti à la rencontre des journalistes spécialisés qui suivent le circuit 365 jours dans l’année, pour qu’ils nous en disent plus sur l’état des lieux de la relation Hamilton - Leclerc.

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Sacha Tisic Publié le 24/05/2025 à 08:00, mis à jour le 24/05/2025 à 08:41
Le Britannique débarque en premier d’une roue décidée avec sa trottinette, tandis que le Monégasque essaye de fendre le passage pour rejoindre son garage. Photo: Jean François Ottonello / Monaco Matin

Vendredi midi, la première séance d’essais libres se profile. Lewis Hamilton et Charles Leclerc font leur apparition sur la pit-lane – après avoir mis le feu à la fan zone – presque côte à côte, mais avec un léger décalage. Le Britannique débarque en premier d’une roue décidée avec sa trottinette, tandis que le Monégasque essaye de fendre le passage pour rejoindre son garage.

Comme pour symboliser le passage de témoin entre l’ancienne génération, qui a tout gagné, et la nouvelle, qui a encore tout à prouver. Et comme pour symboliser que malgré son âge, Lewis Hamilton reste Lewis Hamilton. Loin des fantasmes, Monaco-Matin est parti à la rencontre des journalistes spécialisés qui suivent le circuit 365 jours dans l’année, pour qu’ils nous en disent plus sur l’état des lieux de la relation Hamilton - Leclerc.

Jacopo Moretti, journaliste pour La Gazetta Dello Sport : "Ils construisent une équipe de vainqueurs"

Avant d’aborder la question de la cohabitation au sein de Ferrari, Jacopo Moretti revient sur le transfert du siècle, qui forcément, a provoqué un séisme en Italie.

"C’était une journée incroyable en Italie. Tous les journaux TV, radios, et la presse écrite étaient en boucle sur cet évènement. Personne ne s’y attendait. Quand Lewis a roulé pour la première fois en Ferrari, c’était sur le circuit de Fiorano. J’y étais, il y avait plus de 20 000 tifosi, c’était dingue", se remémore-t-il. Dans cet élan d’amour pour le septuple champion du monde, reste-t-il une place pour Charles Leclerc pour qu’il puisse continuer de s’épanouir ? "A titre personnel, je ne pense pas qu’il y ait de rivalité. Ils construisent ensemble une équipe de vainqueurs. Quand les règles de la F1 changeront en 2026, il y a fort à parier que Ferrari reviendra sur le devant de la scène."

Sandra Baumgartner, journaliste et présentatrice pour Sky Sport (Allemagne) : "Ils ont beaucoup de points communs"

Pour la présentatrice allemande Sandra Baumgartner, qui ne croyait pas aux rumeurs annonçant le transfert de Lewis Hamilton chez Ferrari, les relations entre les deux pilotes sont différentes du circuit aux paddocks.

"Quand vous êtes en course, votre premier rival, c’est toujours votre coéquiper d’équipe. Et il faut constamment montrer qu’on est au top et meilleur que son homologue. Lewis veut monter qu’il reste performant et Charles veut prouver qu’il est le numéro 1", juge-t-elle, impatiente de voir une vraie bataille entre les deux stars. De la friture sur la ligne après le Grand Prix de Miami ? Marqué par de l’agacement chez les deux pilotes. En cause, notamment, une histoire de dépassement. "Il y avait des problèmes de communication pour les deux. Les deux n’étaient pas satisfaits, mais c’était contre leur équipe", relativise-t-elle. Car dans la vie de tous les jours, "Lewis et Charles ont beaucoup de points communs. Les deux sont adorables, aiment la musique, jouent du piano, et possèdent un chien".

Bernardo Castro, journaliste pour Grande Premio, Brésil : "Qui ne se souvient pas des relations tendues d’Hamilton avec Rosberg et Alonso ?"

Bernardo Castro est sur la même longueur d’onde que sa collègue allemande. "Ils ont beaucoup de centres d’intérêt en commun et je pense qu’en dehors du circuit, tout se passe très bien. D’autant que cette année, Ferrari ne gagnera pas le championnat du monde, donc aucune raison d’avoir, sportivement, une rivalité", campe-t-il. "Concernant Miami, c’était davantage un souci de communication avec les équipes qu’une brouille entre pilotes », estime le Brésilien. Mais quand Ferrari tournera à plein régime, peut-être en 2026, la donne peut changer pour Bernardo Castro. « Qui ne se souvient pas des bagarres sur circuit et des relations tendues avec ses coéquipiers Fernando Alonso et Nico Rosberg ?"

Jorge Peiro, journaliste free-lance, Espagne : "En Espagne, on dit qu’il y a deux rois pour un royaume"

Journaliste free-lance pour des médias hispanophones, Jorge Peiro dénote un peu avec l’avis de ses camarades et voit un avenir limité en cette collaboration. "Pour moi, c’est une relation qui va devenir compliquée. Charles est le joyau de Ferrari depuis longtemps, et l’écurie mise beaucoup sur lui pour écrire l’histoire. Mais en face, on a un pilote qui conserve un très bon niveau et qui est sept fois champion du monde", déroule-t-il. " En Espagne, on dit qu’il y a deux rois pour un seul royaume. " Cependant, Jorge Peiro ne mise pas pour autant sur une relégation de Charles Leclerc au second plan avec l’arrivée d’Hamilton. "Beaucoup de gens le pensent. Mais Charles Leclerc reste un pilote avec beaucoup de talent. Pour moi le meilleur de la grille de départ. Tandis qu’il ne faut pas oublier que Lewis sort de son petit cocon chez Mercedes et qu’il découvre l’inconnu avec Ferrari."

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