Alpine dévoile son nouveau SUV électrique made in France, l’A390: voici ce qu’on en pense

Un week-end totalement fou. Dans le nord de la France, Alpine célébrait à Dieppe son 70e anniversaire: concentration de véhicules anciens, musée éphémère sur le front de mer, face à la Manche, parades de pilotes au volant d’A110 de compétition… Mais surtout un reveal (1) en exclusivité mondiale.

Devant un parterre de 300 journalistes, Zinedine Zidane et Pierre Gasly ont déboulé sous un barnum géant, à bord du nouveau vaisseau amiral normand: l’A390, dans une rutilante parure bleu Héritage métallisée. La légende du football et le pilote de F1 rouennais, tous deux ambassadeurs de la marque française, ont dévoilé, en compagnie du directeur général du groupe Renault Luca de Meo, une auto aux proportions étonnantes. Présenté par Alpine comme un "sport fastback", l’A390 est un condensé de berline et de SUV. Campé sur d’énormes roues de 21 pouces (jantes en étoile de neige Snowflake), ce crossover coupé est finalement assez compact (4,62m de long) et, surtout, beaucoup plus bas que la plupart des SUV (1,53m). Pour le 2e modèle intégrant la nouvelle gamme électrique baptisée Dream Garage – sept au total sont attendus d’ici 2030 – le patron de Renault a donné carte blanche à ses designers.

Présenté au Mondial de Paris 2024, le show-car A390 Bêta dévoilait déjà 85% du design final de l’Alpine A390. On retrouve sur la version de série définitive, commercialisée à l’automne prochain, la même signature lumineuse inspirée par le concept Alpenglow et l’Hypercar de course A424 engagé en championnat d’endurance WEC. À commencer par la nuée de triangles rétroéclairés sur la proue. Manque malheureusement, selon nous, l’identité forte de l’A110, avec ses doubles optiques rondes caractéristiques. De profil, la filiation est plus évidente, avec une lunette arrière en forme de visière de casque.

Trois moteurs, deux finitions

À bord, on retrouve, comme sur l’A290, la grande dalle numérique en L divisée en deux écrans de 12 pouces avec le très efficace système Android Automotive OS de Google intégré. Le beau volant à méplat intègre une molette bleue à gauche pour moduler la force de frein moteur régénératif; à droite, un bouton rouge offre un overtake (boost) sur simple impulsion.

Le coffre est assez généreux, avec un volume de 532 litres. Il n’y a pas de frunk à l’avant. Les places arrière laissent une bonne place aux jambes et un plancher parfaitement plat. La finition GTS propose des sièges baquets bicolores (crème/bleu marine) signés Sabelt.

Sur le plan technique, il faut savoir que le 1er SUV à 4 roues motrices et cinq portes d’Alpine a été élaboré sur la plateforme "AmpR" du Scenic E-Tech. À la différence près que l’Alpine est doté de trois moteurs électriques! Un à l’avant et deux à l’arrière, particulièrement compacts. L’empattement est aussi plus court de 7cm, pour favoriser l’agilité en courbe. Dommage: les roues arrière ne sont pas directrices. Pas d’amortissement piloté ou de suspension pneumatique au programme non plus. À la place, Alpine a monté une suspension à butée hydraulique… Espérons que cela suffise à encaisser les 2.121kg sur la balance!

En revanche, on est impatient de pouvoir tester l’inédit Alpine Active Torque Vectoring qui permet de répartir le couple aux roues arrière en fonction de l’angle au volant et de la vitesse. Deux niveaux de puissance sont au catalogue: 400 ch pour la version GT; 470 ch pour la GTS (0 à 100km/h en 4,8s et 3,9s).

Enfin, l’A390 est équipé d’une grosse batterie de 89 kW. Alpine annonce 555km d’autonomie WLTP et une recharge (avec un pic de puissance de 190kW) capable de recharger de 15 à 80% en moins de 25 minutes. On a connu mieux.

Pas de tarifs définitifs, mais on sait déjà qu’ils devraient osciller entre 65 et 76000 euros. Un bon positionnement comparé aux rivales allemandes BMW, Audi et Porsche directement ciblées.

1. Dévoilement.