"Une émotion particulière de venir rouler à Monaco": la pression monte dans les stands à la veille du E-Prix de Monaco

Vendredi, à moins de 24 heures de la première course, mécaniciens, pilotes et public ont fait monter la température dans les stands dans une ambiance familiale et chaleureuse.

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Yannis Dakik Publié le 03/05/2025 à 08:52, mis à jour le 03/05/2025 à 08:52
Derrière le rail qui les sépare de la voie des stands, les spectateurs immortalisent des moments que presque seul Monaco peut offrir. Photo Cyril Dodergny

Il régnait comme une atmosphère de sérénité et même de décontraction ce vendredi sur la voie des stands. Sous un soleil de plomb et avec quelques ambiances sonores dans la plupart des garages, les mécaniciens – pendant que les ingénieurs s’affairaient dans les étages supérieurs – ont procédé aux derniers réglages techniques avant de faire rouler leur bolide pour la première fois ce samedi. "On fait toute la maintenance des voitures, explique Augustin Payen, coordinateur de l’équipe Lola Yamaha ABT. On vient de Miami où on a tout de suite chargé les voitures peu de temps après la course donc on n’a pas eu le temps de contrôler les réglages. Une fois arrivés à Monaco mercredi, on les a déchargées puis les mécaniciens ont monté les pièces à partir de jeudi. On arrive au milieu de la saison et certaines d’entre elles ont atteint leur kilométrage maximal donc il faut les changer. C’est beaucoup de travail."

Une proximité rare avec les pilotes et les équipes

Pendant ce temps, des centaines de passionnés et de curieux défilent derrière le rail qui les sépare de la voie des stands. Parmi eux, Kieran, venu tout droit d’Edimbourg en écosse. "J’ai commencé à suivre la Formule E il y a un an et j’ai regardé les billets pour assister au Grand Prix de Formule 1 de Monaco. C’était beaucoup trop cher donc j’en ai pris pour le E-Prix et me voilà à ma toute première course." Comme lui, de nombreux spectateurs ont leur appareil photo à portée de main et scrutent le travail des mécaniciens entre deux selfies avec les pilotes. "Je ne m’attendais pas du tout à cela. Je me promenais sur la piste au niveau de la piscine et j’ai vu beaucoup de monde au-dessus. C’est génial de pouvoir voir les équipes et les pilotes. C’est quelque chose qu’on ne voit pas dans les autres sports. Je me sens vraiment privilégié d’être ici." "J’ai pu me balader de la même manière en Italie mais il fallait réserver des tickets, témoigne Francesca, de Surrey en Angleterre. En plus il n’y a pas grand monde donc c’est agréable." « Les pilotes sont plus accessibles que sur les circuits fermés, surenchérit Damien qui a fait le court déplacement depuis Saint-Raphaël.

J’ai fait celui de Londres, Berlin et Paris et on n’a pas la même proximité qu’à Monaco. C’est magique. Ce sont des pilotes qu’on suit depuis des années et qu’on commence à connaître donc c’est un vrai plaisir. » Casquette vissée sur sa tête, Damien pose ses yeux un peu partout et ne rate rien du défilé des pilotes et autres techniciens. "Si c’est comme l’année dernière, ils vont faire la pesée donc ils vont sortir et on va pouvoir les voir de près."

"C’est toujours spécial de venir à Monaco"

Réciproquement, l’émotion procurée par la Principauté et la proximité qu’elle offre avec le public touche aussi les professionnels. "Ici c’est toujours très spécial, reprend Augustin Payen (Lola Yomaha). Dans n’importe quel championnat, que ce soit un Formule E ou Formule 1, on a ces petits frissons en venant ici. Cette année encore plus parce qu’on aura droit à deux courses. C’est une émotion particulière de rouler à Monaco. Et puis en tant que Français on se sent presque à la maison."

"Monaco? La meilleure course de l’année"

Malgré une décontraction apparente, la tension monte progressivement dans les garages. Ce qui n’empêche pas les professionnels de profiter de l’ambiance autour d’eux. "On est stressé parce qu’on sait que tout va exploser en l’espace de quelques heures. Une fois qu’on est là-haut on est dans notre bulle mais dès qu’on descend c’est assez facile de se déconcentrer, reconnaît Théo Darellis, ingénieur performance du pilote Norman Nato chez Nissan. Monaco, c’est l’une des courses où il y a le plus de monde. Et puis c’est complètement à part. Pour moi c’est la meilleure course de l’année. Toutes nos familles sont là, on est proche du public."

Cette proximité avec le public, Augustin Payen la chérit particulièrement. "C’est super de donner un accès aux gens et qu’ils soient au plus proche de la pitlane. En plus, les pilotes sont gentils parce qu’ils viennent immédiatement prendre des photos avec les fans. C’est grâce notamment à l’esprit d’ici parce que les gens sont respectueux en Principauté. On ne pourrait pas le faire dans toutes les destinations. Tout le monde sait qu’à Monaco, c’est une chance d’être là, au plus près des équipes, donc il y a une forme de respect et en échange on joue le jeu de notre côté."

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