Après avoir enchaîné en apnée, ou presque, trois Grands Prix outre-mer en trois semaines: Japon, Bahreïn, Arabie saoudite.
Avant de mettre le cap à l’ouest, de traverser l’Atlantique, dès aujourd’hui, en direction de Miami (2-4 mai), la prochaine échéance de cette haletante saison 2025 jalonnée de 24 dates. Puis d’enclencher à nouveau le mode rafale sur notre cher Vieux Continent afin de négocier les trois virages suivants sans temps mort, encore: Émilie-Romagne (16-18 mai), Monaco (23-25 mai), Espagne (30 mai-1er juin).
Pour couper le contact, décompresser, prendre l’air, se changer les idées lors d’un rare samedi "off" au milieu du tumulte, quoi de mieux qu’un petit bain de foule du côté du Castellet?
Visite promise, parole tenue! Invité d’honneur du 7e Grand Prix de France Historique où l’a convié l’un de ses plus fervents supporters, Jean Alesi, Charles Leclerc est bel et bien venu remonter le temps ce samedi dans l’enceinte d’un circuit Paul-Ricard plein à craquer.
Depuis que sa majesté Formule 1 a déserté le temple varois des sports mécaniques, l’illustre voisin monégasque n’apparaît ici qu’une fois l’an, début septembre, pour honorer la mémoire de son parrain sportif parti tellement trop tôt en enquillant des tours de kart entre copains sur la piste du Marathon Jules-Bianchi.
Là, pas de relais pied au plancher à assurer jour et nuit. Accompagné de Frédéric Vasseur, le patron français de la Scuderia Ferrari, le pilote qui vient enfin de retrouver le chemin du podium à Djeddah (3e), trace juste le trait d’union entre la F1 d’hier et d’aujourd’hui.
"Charles fait partie de cette génération montante qui s’intéresse à l’histoire de son sport, voilà pourquoi je lui ai proposé de communier aujourd’hui avec un public composé de purs passionnés", confie Jean Alesi, le président du circuit Paul-Ricard reconverti en guide... sans la casquette. "C’est vraiment chouette de sa part. Avouons-le, les pilotes d’exception qui nous honorent de leur présence encore cette année sont tous plus ou moins vieux. Grâce à lui, on diminue considérablement la moyenne d’âge, hein!"
Arrivé dans le paddock à 10h50, tel un chef d’État ou une vedette cinq étoiles du Festival de Cannes, en convoi, entre deux haies de barrières derrière lesquelles il faut jouer des coudes pour tenter de l’apercevoir, le vice-champion du monde 2022, tout de noir vêtu, jusqu’aux lunettes, disparaît illico dans le bâtiment principal pour mieux réapparaître deux heures plus tard, côté pitlane.
En face, la tribune comble qui piaffait d’impatience l’accueille avec une énorme clameur et une banderole XXL à son effigie digne d’un stade de Ligue 1. Top départ du buzz Leclerc!
La "guest star" prend place dans une sublime Ferrari 330 P4, l’un des quatre modèles ayant écrit la légende des 24 Heures du Mans au crépuscule des sixties. Le voilà qui prend la piste, conduit par le maître des lieux. Un petit tour et puis le rutilant bolide et son équipage de choc s’arrêtent sur la grille de départ derrière les F1 anciennes de la parade "Fast and Famous" où les attendent Alain Prost, Jacques Villeneuve, David Coulthard, Mark Webber, René Arnoux, Franck Montagny, entre autres célébrités du volant.
Le mercure monte encore d’un cran. L’illustre invité salue la foule tous azimuts et s’installe en pole position pour la photo de famille scellant la réussite d’une 7e édition record qui devrait dépasser la barre des 100.000 spectateurs ce dimanche soir.
Le prince Charles de Monaco, promu "starter" de la course reine, lâche ensuite la meute estampillée Masters Racing Legend F1. Plus que jamais, l’histoire est en marche. Boostée par le buzz Leclerc.
Son mot de la fin au public: "Merci pour votre accueil. Merci aussi à Jean (Alesi, ndlr) qui s’est abstenu de me secouer, car je n’ai pas trop l’habitude d’occuper la place du copilote. Je m’attendais à voir beaucoup de fans de sport auto ici. Pas autant. C’est incroyable! Manifestation magnifique. Vous démontrez que la France mérite de revenir sur la carte de la F1."
commentaires