Des hommes, des femmes, des jeunes et des moins jeunes. Difficile de mettre des mots et un profil sur les supporters de Charles Leclerc tant le pilote de Ferrari est (très) apprécié. Un euphémisme pour le Monégasque qui depuis plusieurs années et son arrivée en Formule 1, voire plus loin encore, attire par sa personnalité, passionne par son pilotage.
Et quel meilleur endroit que le Grand Prix de Monaco pour mesurer et témoigner de cette adoration? Car le 8e rendez-vous de la saison de F1, c’est un peu le point d’orgue de la saison de Charles Leclerc. Mais c’est aussi le point culminant de la saison pour ses fans. C’est pour cette raison qu’on a décidé de partir à leur rencontre. Leur premier souvenir, ce qui les séduit, le Grand Prix de Monaco à domicile… Ils racontent "leur" Charles Leclerc.
Leurs premiers souvenirs
Christophe Couillard (63 ans, du Mans, retraité et administrateur d’un groupe Facebook de fans de Charles Leclerc): "Je suivais Charles lorsqu’il était en Formule 2. Je suis devenu fan par l’intermédiaire de Jules Bianchi à qui j’avais dédié un groupe Facebook depuis 2013. J’ai créé le groupe Facebook sur Charles en 2018 et il compte plus de 30.000 membres, même si le nombre d’adhésions a freiné ces dernières années. Mon premier souvenir de Charles c’est un dépassement en 2017 en Formule 2 - je ne me souviens plus du Grand Prix. Il fait ce dépassement dans une longue ligne droite où il est quasiment hors piste et au freinage il passe en tête. à ce moment-là, je me dis que c’est un sacré pilote. Des dépassements comme celui-ci, on n’en voit pas beaucoup."
Franck Anfosso (34 ans, de Cuers, vendeur de pièces automobiles et fondateur du site www.charles-leclerc-fans.com): "On a créé le site en 2012, quelques mois après avoir découvert Charles à l’ERDF Masters Kart de Bercy. Il y avait aussi Ocon, Russell et Stroll. On avait remarqué que Charles avait un bon coup de volant puisqu’il avait fait deux poles et il avait gagné deux courses dont une en partant dernier. C’est à ce moment qu’on a voulu créer un site sur Charles pour raconter toutes ses courses, son but étant d’arriver un jour en F1. Pour le jeu de mots on a misé sur le bon cheval." [rires]
Benjamin Belando (35 ans, de Nice, travaille aux Caisses Sociales de Monaco): "Le premier souvenir de Charles que j’ai, c’est lorsqu’il est arrivé chez Sauber en 2018. J‘en avais entendu parler, mais c’est vraiment à ce moment-là que j’ai pu le voir courir. Il y avait déjà beaucoup d’intérêt autour de lui parce qu’il était Monégasque."
Il sait reconnaître ses erreurs
Ce qu’ils aiment chez lui
C. C.: "Je ne le connais pas personnellement mais c’est un très bon pilote. Il est très rapide et il sait reconnaître ses erreurs, et ce n’est pas le cas de tous les pilotes. On remet souvent la faute sur la voiture ou l’équipe, alors que Charles est très dur envers lui-même. J’aime aussi sa personnalité, c’est quelqu’un de très cool et très zen. Pour moi c’est quelqu’un d’assez simple qui sait d’où il vient."
F. A.: "C’est quelqu’un d’assez simple. Il n’a pas la grosse tête et dit ce qu’il pense. Pour moi, il a même amené cet état d’esprit en F1 parce qu’à l’époque, les pilotes remettaient souvent la faute sur les voitures en interview. Alors que Charles, depuis son plus jeune âge, reconnaît quand il n’est pas performant. Il a gardé cet esprit jusqu’en F1 et aujourd’hui les jeunes pilotes comme Lando Norris font la même chose."
B. B.: "J’aime beaucoup sa façon de piloter. Elle est agressive sans être kamikaze. Je le trouve plus propre qu’un Max Verstappen. Il ne lâche jamais et reste toujours positif."
Monaco, à domicile
C. C.: "Le GP de Monaco a une saveur particulière quand on est fan de Charles Leclerc. J’espère qu’il va le gagner parce qu’il n’a pas eu beaucoup de chance jusqu’à maintenant…"
F. A.: "Clairement, Monaco est à part. Surtout quand on connaît l’histoire de Charles avec ce Grand Prix. Il n’a jamais vraiment eu de chance et il a tellement eu de galères avec Ferrari jusqu’à maintenant que tout le monde voudrait qu’il gagne à Monaco. Personnellement, je le suivrai avec attention. Autant il y a des Grands Prix qu’on peut rater ou regarder en différé, autant celui-ci, je serai sur mon fauteuil devant ma TV." [rires]
B. B.: "Chaque année, on a envie qu’il gagne le Grand Prix. On en rêve tous. La déception était grande quand il avait eu la pole mais qu’il n’avait pas gagné en 2022. Monaco c‘est le Grand Prix le plus important quand Charles Leclerc court. Et puis, je suis plus tendu que pour les autres GP. Je me souviens quand j’avais assisté à la course en 2022. La pression était énorme. Chaque année, c’est quelque chose."
L’arrivée d’Hamilton
C. C.: "L’arrivée de Lewis [Hamilton] me fait un peu peur. Je pensais que Ferrari allait passer Charles en pilote numéro 1. Quand on a vu ce que Charles a été capable de faire avec Sebastian Vettel, je pense qu’il peut le faire avec Lewis. Hamilton va apporter toutes ses connaissances parce que c’est un sacré pilote. Je le vois bien devenir champion du monde chez Ferrari et apprendre certaines choses à Charles et une fois qu’il partira à la retraite, Charles sera au point et deviendra champion du monde à son tour."
F. A.: "Je vois l’arrivée de Lewis d’un bon œil parce qu’avoir un septuple champion du monde, c‘est quelque chose d’énorme au niveau de l’expérience qu’il peut apporter. Ça ne peut être que positif."
B. B.: "J‘ai été très, très surpris par l’arrivée d’Hamilton et je suis un peu mitigé. On a un septuple champion du monde qui arrive, est-ce que Charles va basculer numéro 2? Comment va être l’entente? Je suis assez sceptique."
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