Grand Prix de Monaco : on vous explique ce que pourrait changer les deux arrêts obligatoires en course

En février dernier, la FIA a annoncé un "petit" changement pour le Grand Prix de Monaco qui pourrait avoir de grandes conséquences lors de la course. Ce dimanche, les voitures devront ainsi effectuer deux arrêts obligatoires aux stands. Une idée mise en place pour rendre la course "plus spectaculaire". Concrètement, les stratégies vont devoir évoluer. Voici ce que cela va changer en course.

A.R Publié le 25/05/2025 à 07:00, mis à jour le 25/05/2025 à 07:00
Norris, qui a amélioré de deux dixièmes le record de la piste détenu depuis 2019 par le septuple champion du monde britannique Lewis Hamilton, a ainsi décroché la 11e pole de sa carrière, la première depuis l'ouverture de la saison mi-mars en Australie. Photo: Jean François Ottonello / Monaco Matin

Les cerveaux des stratèges ont possiblement fumé sous les casques en apprenant ce nouveau point de règlement. En février dernier, la FIA a annoncé qu'elle imposait cette année, deux arrêts obligatoires aux stands, lors du Grand Prix de F1 à Monaco. 

Une petite nouveauté censée pimenter la course, lui redonner un peu de suspense et, d'après la FIA, la rendre "plus spectaculaire"

Qu'impose désormais le règlement? 

Jusqu'à l'année dernière, le règlement imposait aux écuries un arrêt obligatoire par course, avec deux trains de pneus différents. En cas de pluie, cette obligation est supprimée et des pneus pluie et/ou intermédiaires sont utilisés selon les besoins des équipes. 

Ce dimanche, elles devront utiliser trois trains de pneus différents durant la course, et au moins deux de gommes différentes sur trois. Ce qui implique qu'il faudra effectuer deux arrêts au stand mais aussi prendre le risque de faire un pitstop désastreux et de perdre des positions en course. 

Pourquoi une telle décision?

Pour comprendre ce besoin de "piment", il suffit de remonter à l'année dernière. Dans la montée du Casino, Sergio Perez emplafonne sa monoplace dès le premier tour. Trois roues partent dans le décor, tout comme les Haas de Kevin Magnussen et Nico Hulkenberg. La course est alors neutralisée, les voitures rentrent aux stands, chaussent de nouveaux pneus. Après un départ arrêté, la course repartira sans plus qu'aucun arrêt ne soit obligatoire (et nécessaire). 

Parti en pole, Charles Leclerc garde la tête tout en gestion et en concentration, et s'adjuge la plus belle victoire de sa carrière. Reste que si la tension et la joie étaient palpables sur les quinze derniers tours, la victoire était déjà chez Ferrari et le suspense franchement absent. Un argument souvent reproché à ce Grand Prix.

Alors côté FIA, on semble miser beaucoup d'espoirs dans cette nouvelle obligation. "On espère que ce changement apportera un peu d'excitation à la rencontre, qui se déroule dans les rues étroites et sinueuses de Monte-Carlo (ce qui signifie un manque d'opportunités de dépassement) et qui est généralement une affaire à un seul arrêt", a expliqué la FIA. 

Qu'en pense-t-on dans le paddock? 

Interrogé sur le sujet par Canal+, James Vowles, patron de Williams se positionne plutôt en faveur de cette nouvelle règle. D'après lui, "les voitures à l’arrière, de P12 à P20, pourraient peut-être s’arrêter dès le premier tour. Ca pourrait créer une situation de course très intéressante." "En cas de Safety Car ou Virtual Safety Car, on ne saura pas vraiment quoi faire, attendre ou rentrer aux stands. C’est un casse-tête, mais un casse-tête qui est bien", a encore estimé James Vowles. 

"Je pense que ça pimentera un peu plus les choses. Normalement, avec un seul arrêt, une fois que tout va bien on roule jusqu'au bout, et il faut rester concentré et ne pas percuter le rail. Peut-être qu'avec les deux arrêts, on peut créer quelque chose de différent, les gens jouent, devinent quand c'est le bon moment pour boxer, et j'espère que cela pimentera un peu plus les choses", expliquait Verstappen, il y a quelques semaines. 

Pierre Gasly, pilote Alpine, assure de son côté que cela sera du 50/50: "des opportunités et des inconnues". "Je suis sûr que cela va ouvrir la voie à une stratégie potentielle, que nous devrons maîtriser." 

Une équation à de nombreuses inconnues sur laquelle les stratèges des écuries vont devoir phosphorer avant la course. En cas de Safety car, fera-t-on passer les voitures par les stands pour un changement de pneus? Les pilotes vont-ils s'arrêter dès le premier tour pour chausser des gommes qui leur permettront de tenir le plus longtemps possible avant de repasser aux stands pour des pneus plus rapides?

Une chose est sûre, après ces qualifications légendaires où les records sont tombés les uns après les autres, chez McLaren, on fera tout pour conserver la première place. Chez Ferrari, on se mettra en position de chasser l'écurie couleur papaye. Les dés sont jetés, plus que jamais. 

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