Coach emblématique de l’AS Monaco volley-ball, Eva Hamzaoui rempile pour une onzième saison

"Après 10 années de passion, de victoires et de transmission, Eva Hamzaoui, coach emblématique de l’AS Monaco volley-ball, tourne une page pour se consacrer pleinement à sa carrière professionnelle."

C’est avec ces mots que les réseaux sociaux du club avaient commencé leur hommage à celle qui a tout donné sur le banc de touche, vivant de sa passion, jusqu’au bout du bout.

Quatre médailles aux Jeux des petits États, dont la dernière en date il y a quelques jours, un titre de champion de France des clubs de beach-volley, un titre de champion de France avec la N2, deux saisons régulières consécutives invaincues, quatre montées en Élite, un maintien historique dans cette même division.

Eva Hamzaoui a construit un palmarès sans précédent, et elle pourra finalement tout faire afin d’y ajouter de nouvelles lignes, car elle sera toujours sur le banc de touche monégasque l’an prochain, bien que ce soit à temps partiel.

Il va donc falloir, pour les dirigeants, lui trouver un binôme complémentaire, et tout un staff. Car oui, l’ASM évoluera bel et bien en Élite lors du prochain exercice, une excellente nouvelle pour un club qui a marché sur l’eau en N2, et qui se fixe de nouveaux objectifs vers de nouveaux horizons. Avec une recherche toujours importante d’investisseurs pour solidifier cette structure et exister sportivement à ce niveau.

Aucune reconnaissance statutaire

Il faut bien comprendre que si Eva Hamzaoui ne peut plus être entraîneuse en chef à temps plein, c’est parce qu’elle mène une double activité. À côté de cela, elle manage un centre de formation d’apprentissage à Biot, et habite à Nice, avec ses deux filles de 6 et 9 ans.

Et surtout, si elle avait dû faire ce choix avant de finalement trouver un accord, c’est parce que le club n’a jamais pu lui proposer un contrat stable.

La précarité? Ça va un temps, encore plus dans le monde d’aujourd’hui comme le confie la principale intéressée: "Je suis heureuse d’avoir trouvé un arrangement, car j’avais vraiment ce sentiment en moi de renoncer. J’ai des diplômes pour entraîner en pro, et durant toutes ces années, on ne m’a pas proposé un CDI. C’est dur forcément, avec une situation presque de surmenage. Arrêter était un choix très délicat car c’est ma passion, et c’est difficile de renoncer à un métier que tu aimes pour des raisons financières et organisationnelles."

Bien que le doute soit de mise, en rapport à cet enchaînement de contrats précaires sans reconnaissance statutaire, malgré le pilotage de tous les projets de performance avec grande réussite, Eva Hamzaoui sera encore là pour vivre de ce qu’elle aime.

À savoir être sur un banc de touche auprès de son groupe avec qui elle a tant vécu de choses.