Deux jeunes Niçois mènent une expédition punitive dans un entrepôt de messagerie pour une paire de baskets

Deux Niçois ont été condamnés par le tribunal judiciaire de Grasse pour avoir agressé un employé d’une société de messagerie à Carros qu’ils soupçonnaient de leur avoir dérobé un colis.

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Jean Stierlé Publié le 13/04/2025 à 19:50, mis à jour le 13/04/2025 à 19:50
Les deux individus ont pénétré dans l’entrepôt avant d’agresser un employé.. Photo d’illustration Camille Dodet

Amateurs de baskets griffées et en série limitée, deux jeunes Niçois n’ont pas hésité à organiser une expédition punitive pour récupérer leurs biens dans un entrepôt d’une entreprise de messagerie à Carros.

Ils suspectent en effet un livreur d’une société sous-traitante d’avoir subtilisé leur précieux colis, d’une valeur de 160 euros, à la suite des "révélations d’individus travaillant ou ayant travaillé sur place" et qui auraient démasqué et désigné leur voleur, sans plus de certitude.

Peu importe, voilà que Khemais O., âgé de 30 ans, et son ami Salim S., âgé de 31 ans, bien décidés à en découdre se rendent le 13 février dernier à l’entrepôt, sachant y trouver leur prétendu voleur. Sans tenter de dialoguer, ils molestent sévèrement leur victime sous prétexte de récupérer le colis dérobé, ce qui n’a jamais été avéré. La victime s’en tirera avec une ITT de 2 jours et de nombreuses contusions. Elle portera plainte devant les gendarmes.

Des regrets

Pris de remords les deux agresseurs, sachant qu’ils étaient recherchés, se rendent aux militaires quelques jours plus tard, en passe d’être identifiés grâce à la vidéosurveillance de l’entreprise. Un objet passé de main en main aurait pu être utilisé pendant la bagarre, on parle d’abord d’un poing américain puis finalement, plus précisément, d’un pistolet "à billes".

Les deux amis étaient présentés vendredi devant le tribunal judiciaire de Grasse, poursuivis pour violences aggravées par deux circonstances. Ils expriment leurs regrets et avoir agi l’un "parce que j’étais en colère" et l’autre "pour accompagner son ami sans avoir pris part à l’agression". Mais il semble avoir fourni "l’arme factice".

Pour le procureur de la République il est clair que "d’avoir pris de tels risques pour une paire de baskets et ainsi préparer une petite opération punitive relève d’un incroyable décalage".

A la défense Me Audrey Vazzana rappelle que Khemais "avec son passé judiciaire (5 mentions au casier) a fait le bon choix (celui de se rendre) " et Me Paul Sollacaro aux intérêts de Salim souligne "sa démarche spontanée et le fait qu’il ne porte pas de coups à la victime".

Dans son délibéré le tribunal condamne Khemais à un an de prison avec maintien en détention et Salim à la même peine mais à effectuer sous le régime de la détention à domicile sous surveillance électronique.

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