Confinement, tempête Alex... Ces apiculteurs de la vallée de la Roya doivent fermer, ils vendent leurs derniers produits en ligne

Anna Patois et Romain Bresc sont apiculteurs pour la miellerie de Saorge, qui ferment ses portes. Ils proposent une vente de miel solidaire, pour vider leurs derniers stocks.

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Alice Patalacci Publié le 15/11/2020 à 14:18, mis à jour le 15/11/2020 à 14:18
Romain et Anna proposent leurs derniers produits en ligne. Photos Miellerie de Saorge

La miellerie existait depuis plus de vingt ans. "C’est le père de mon conjoint, qui a démarré l’activité", raconte Anna Patois.

Malheureusement, à la suite de la baisse du tourisme dans la Roya et l’instauration d’un premier confinement, puis d’un deuxième, Anna et Romain n’arrivent plus à rentrer dans leurs frais.

La miellerie devait donc fermer ses portes d’ici la fin de l’année. C’était sans compter les dégâts engendrés par le passage de la tempête Alex, qui a accéléré la fin de leur activité.

Peu d’aides

Les ruches ensevelies sous les cailloux. Photos Miellerie de Saorge.

La miellerie, située à Saorge, n’a pas subi de dégâts. Ce sont les ruches, dans la montagne, qui ont été touchées.

Et, l’extraction du miel se faisant dans la vallée du Caïros, ils n’avaient plus rien à vendre. "Nous sommes allés chercher quelques seaux de miel via les pistes et nous avons récupéré les ruches qui sont dans le parc du Mercantour, avant qu’elles ne meurent, en début de semaine", explique Anna. "On a eu de grosses pertes", poursuit-elle, en citant un rucher enseveli sous les pierres, d’autres - situés à l’est de la vallée - noyés dans l’eau…

Ces pertes font qu’Anna et Romain ne peuvent plus être considérés comme des apiculteurs professionnels. "Dégâts liés à la tempête mis à part, en tant qu’apiculteurs, nous sommes considérés comme des éleveurs de petits animaux. Nous n’avons pas d’aides en temps normal. Alors, après la tempête, c’est encore plus compliqué", souffle Anna.

Des dégâts difficiles à estimer

Il leur est difficile de chiffrer leurs pertes car, à la destruction d’une ruche, ce sont les abeilles, les larves, la cire et le miel qui s’en vont aussi. "On est en plein dans les papiers en ce moment, pour voir quelles aides nous pouvons demander, mais il semblerait que ça concerne plutôt le bâti et le matériel", déplore Anna.

Moins de fréquentation

Les deux producteurs de miel ne reçoivent que très peu de soutien financier. Photos Miellerie de Saorge.

"Nous sommes assez enclavés dans la vallée. Il y a eu des soucis de train, puis des travaux sur la route, les trois mois de fermeture lors du premier confinement… on n’arrivait plus à vivre de notre activité", précise Anna.

À la suite de la tempête, des clients fidèles leur ont suggéré de lancer une cagnotte en ligne. "Mais on savait déjà qu’on allait fermer. On ne voulait pas prendre leur argent et partir, on n’est pas comme ça", pointe Anna.

Romain et elle ont alors proposé aux personnes intéressées de les aider à finir leur stock de miel, avant qu’ils ne ferment réellement boutique. La vente en ligne a débuté vendredi.

Savoir +

Pour commander : www.mielleriesaorge.fr.
Tél. 06.82.28.74.55.
Facebook.com/mielleriedesaorge.

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