Comment la Fondation Princesse Grace de Monaco aide les enfants hospitalisés et leurs parents depuis deux décennies en France
Depuis vingt ans, la Fondation monégasque fait converger ses actions vers une aide matérielle et sociale apportée à de nombreux services pédiatriques d’hôpitaux français. Et aux familles autour.
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Cédric VERANYPublié le 21/03/2024 à 14:53, mis à jour le 21/03/2024 à 15:06
Soutien aux enfants hospitalisés et construction d’équipements, la Fondation aide 61 centres hospitaliers en France.Photo DR
Au revers du tapis rouge et des paillettes, le Bal de la Rose - dont l’édition 2024 est annoncée ce samedi 23 mars - est avant tout un événement de charité dont les bénéfices vont pleinement soutenir les caisses de la Fondation Princesse Grace. Une institution qui fête cette année le soixantième anniversaire de sa création par la princesse Grace. "Nous sommes une petite structure, ce qui nous permet d’être réactifs et efficaces sur le terrain", retrace Caroline O’Conor, directrice administrative de la Fondation présidée depuis 1982 par la princesse de Hanovre.
Et cette dernière, en l’an 2000, a voulu davantage développer l’engagement humanitaire de la Fondation, qui auparavant apportait principalement des aides culturelles. Cette fenêtre sociale est aujourd’hui devenue prioritaire.
Depuis 2000, près de 17 millions d’euros ont été consacrés à aider des enfants hospitalisés en France, aménager des services pédiatriques, soutenir la recherche ou construire sur le sol français dix-sept Maisons des parents, qui permettent aux familles dont un enfant est soigné de pouvoir se loger à proximité de l’hôpital.
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61 partenariats
"Cette aide dans les hôpitaux est devenue notre activité quotidienne, confirme Caroline O’Conor. Nous travaillons chaque jour avec les hôpitaux pour aider les parents d’enfants hospitalisés, avec de petites sommes, à payer une chambre d’hôtel, s’il n’y a pas de Maison, pour se déplacer au chevet de leur enfant s’ils n’habitent pas à côté de l’hôpital."
La Fondation abonde aussi pour financer des projets de distractions. Par exemple, des ateliers d’équithérapie (un soin qui passe par la pratique du cheval) dispensés au CHU de Tours pour des adolescents. De la médiation animale aussi, proposée à l’hôpital d’Aix-en-Provence deux fois par mois, avec des animaux spécifiquement choisis pour leur douceur ou leur dynamisme et entrer en interaction avec les enfants.
"Très souvent, ce sont les équipes de ces établissements qui nous sollicitent. On travaille avec certains depuis plusieurs années et ils savent nous trouver en cas de projet qui sort de l’ordinaire et qui n’est pas supporté par les finances de l’établissement."
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"Une précarisation de la population"
Aujourd’hui, la Fondation Princesse Grace agit dans un périmètre de 61 hôpitaux en France avec qui elle a signé un partenariat. Et son aide est toujours cardinale dans la société actuelle. "Nous constatons bien sûr une précarisation de la population, souligne Caroline O’Conor. Même si l’assurance maladie française a su faire des efforts. Par exemple, ces dernières années nous avons consacré une grande partie de notre budget à soutenir des familles pour des frais d’obsèques d’un enfant. Il n’existait aucune mesure d’aide pour des parents face à la douleur de la perte d’un enfant. Ils étaient confrontés à des frais qui peuvent être importants. Depuis trois ans, la CAF a décidé d’aider ces parents malheureux, c’est une aide qu’on a moins à apporter."
En parallèle, l’équipe étudie, "mais nos moyens ne sont pas illimités" des opportunités, au cas par cas à l’avenir, d’investir pour d’autres Maisons des parents en France, là où elles seront jugées nécessaires par les services sociaux. Puis, à Monaco, la Fondation a promis 3,17 millions d’euros pour équiper le futur service pédiatrique du CHPG.
Au sein de la Casa Mia, avenue de la Costa, l’Académie forme les talents de la danse de demain.Archives Jean-François Ottonello.
Une aide pour la cuisine de l’Académie de danse
À sa création en 1964, la Fondation - sous l’impulsion de la princesse Grace qui lui donna son nom - s’est d’abord investie dans des projets culturels pour soutenir les institutions de la Principauté. Cette mission perdure tout de même soixante ans plus tard et, cette année, un budget important sera consacré à l’Académie Princesse Grace.
"Nous nous sommes engagés auprès de l’Académie pour restaurer complètement la cuisine principale qui accueille une trentaine de jeunes en pension complète. Les équipements étaient vieillissants, nous allons la rénover totalement en consacrant un budget de 85.000 euros, détaille Caroline O’Conor. C’est le plus gros budget de l’année et il est important pour soutenir cette académie qui forme des danseurs professionnels et qui a vraiment de très très bons résultats depuis que Luca Masala en a repris la direction."
Les travaux dans cette cuisine pourraient se faire pendant l’été, au moment d’un creux dans l’activité de l’Académie Princesse Grace qui accueille des élèves du monde entier à l’année.
50% des dons proviennent du Bal
Le ticket d’entrée à 1.200 euros pour qui veut participer au Bal de la Rose peut paraître élevé pour certains. Mais la somme permet de couvrir les frais de la soirée et de lever des fonds pour les actions de la Fondation Princesse Grace. La formule est la même depuis 1964, "et le Bal de la Rose représente aujourd’hui plus de la moitié de nos donations à l’année, ce qui est énorme, assure Caroline O’Conor. Nous avons aussi quelques donateurs réguliers, et d’autres événements au cours de l’année organisés en Principauté à notre profit. Tout cet argent est réservé à nos protégés, pour assurer nos engagements et nos projets à l’année."
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