"Richard Gasquet a marqué l'histoire du tournoi": le directeur Jean Malaussena fait le bilan de 26 ans passés à l’Open Junior de Cap-d’Ail

Après que le tournoi ITF Junior se soit soldé par la consécration de deux jeunes pépites allemandes, le directeur de l’événement tennistique, Jean Malaussena, a sorti la boîte à souvenirs ouverte il y a maintenant 26 ans.

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Adrien Santucci Publié le 08/04/2025 à 12:09, mis à jour le 08/04/2025 à 15:01
Jean Malaussena, directeur du tournoi depuis sa création, il y a 26 ans. Photo DR

La 26e édition du tournoi ITF Junior de Cap-d’Ail s’est terminée sous un magnifique soleil printanier et devant des tribunes combles dans le cadre idyllique de la plage Marquet. L’occasion de dresser le bilan avec Jean Malaussena, directeur du tournoi.

Jean Malaussena, que retenez-vous de ces finales?

D’abord nous avons un magnifique vainqueur chez les garçons. L’Allemand Thijs Boogard, qui a survolé le tournoi est un futur grand. Prototype du joueur moderne, il a un talent fou et a déjà un pied sur le circuit professionnel. Avant d’arriver à Cap-d’Ail il avait joué les qualifications de l’ATP 500 de Rotterdam et du Masters 1000 de Miami. Il faut aussi retenir la présence des Français dans les 2 finales avec Pierre Antoine Faut chez les garçons et Cindy Langlais chez les filles, malgré deux défaites. Enfin la contre-performance de la grande favorite du tableau fille, la brésilienne Victoria Barros, pensionnaire de l’académie Mouratoglou, grande espoir mondiale, éliminée sèchement en ½ finale par la lauréate du tableau fille, l’Allemande Mariella Thamm.

Quel joueur vous a le plus marqué dans l’histoire du tournoi?

Sans hésitation Richard Gasquet. Il a participé à la 3e édition. Il était alors âgé de 14 ans et il avait survolé le tableau garçons après avoir éliminé en demi-finale Jo-Wilfried Tsonga. Cerise sur le gâteau, l’année suivante, disposant d’une wild card, il passait 3 tours au Masters 1000 de Monte-Carlo devenant le joueur le plus précoce de l’histoire du tennis.

Ivan Ljubicic était présent. Que retenez-vous de son passage à Cap-d’Ail?

Dans un français parfait, Ivan Ljubicic a animé avec beaucoup de gentillesse une séance de questions-réponses. Il nous a notamment raconté sa stupéfaction lorsqu’en 2016 Roger Federer, qui venait de se séparer de Stefan Edberg, lui a proposé de devenir son entraîneur en lui posant une seule question: "penses-tu que je peux encore gagner un Grand Chelem?" [il n’en avait plus remporté depuis 3 ans]. La réponse d’Ivan fut: "pas un mais plusieurs", pari réalisé dans les années suivantes avec 3 Grands Chelem supplémentaires au compteur du génie suisse.

En tant que directeur, quelle est votre principale fierté qui fait la réussite du tournoi?

D’un point de vue organisation, le sans-faute chaque année renouvelé quelles que soient les conditions météo. Sur le plan sportif, d’avoir vu évoluer sur nos terres battues de la plage Marquet la plupart des champions qui dominent le circuit professionnel. 12 joueurs du top 20 mondial ont joué l’Open Junior de Cap-d’Ail.

Quel est l’intérêt pour le tournoi du label J200?

Il en ressort une image, une identité et une crédibilité. Ce label correspond au nombre de points ITF comptant pour le classement mondial junior attribué aux deux vainqueurs. Il offre un statut de troisième plus important tournoi junior français après Roland-Garros. Ce qui booste l’attractivité et le niveau du plateau sportif de notre épreuve. Mais j’insiste, il faut des infrastructures, une logistique et une organisation à la hauteur de l’événement pour accueillir ce format de compétition.

Après 26 années passées à la tête de l’Open Junior, quel sentiment prédomine?

C’est une belle aventure à la tête de ce tournoi. Au départ j’espérais que le tournoi grandisse, passe plusieurs années. Avoir fêté en présence du prince Albert son vingtième anniversaire fut une consécration. Être toujours vivant et en bonne santé après 2 annulations pour cause de Covid est réjouissant. 26 ans, c’est un âge canonique pour un événement sportif.

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