Proposé l’an dernier, l’unitaire Flash(s) n’avait pas forcément vocation à avoir une suite, cette histoire d’une mère, médium, qui ne parle plus trop à sa fille, flic, alors qu’une enquête va les obliger à cohabiter. La médium, c’est Miou-Miou, la flic c’est Marie Denarnaud. Deux comédiennes talentueuses qui souhaitaient travailler ensemble. La mayonnaise a tellement bien pris - 4,2 millions de téléspectateurs - qu’un deuxième opus, toujours réalisé par Christophe Douchand, a vu le jour et arrive ce mercredi soir sur nos écrans: Double vue.
Il y a huit ans, Audrey Beau-Manoir (Anne Azoulay) a été retrouvée près du corps de son mari, l’arme du crime à la main. Souffrant d’amnésie à la suite du choc, elle s’est crue coupable et s’est laissée condamner. Aujourd’hui, sa mémoire lui revient peu à peu, par bribes confuses. Et si elle était innocente? Claire Morvan (Miou-Miou), la sentant en danger, va faire en sorte de la mettre en contact avec sa fille Mathilde, commandante de police et incarnée par Marie Denarnaud. Un retour sur nos écrans qui satisfait pleinement l’actrice actuellement en plein tournage de la dernière saison de HPI pour TF1.
Miou-Miou, rencontre idéale
"Le premier épisode était pensé comme un unitaire, c’était une vraie belle surprise de revenir et cela permet de creuser les rapports entre mon personnage et celui de Miou-Miou. Dans le premier, elle est contre l’idée absolue de travailler avec sa mère, là, leurs rapports se sont améliorés, il y a comme un rapprochement."
Entre les deux femmes existe un respect mutuel, profond et sincère. L’aînée avait très envie de tourner avec la cadette. "Quand on a la chance de travailler avec une telle actrice, il ne faut pas décevoir, lance Denarnaud. Elle travaille beaucoup et on a vite développé une complicité car c’est quelqu’un qui ne se met pas au-dessus des autres. C’est une actrice assez rare en télévision, là où j’œuvre essentiellement pour le moment. C’était une proposition alléchante, qui me sort de ma zone de confort. C’est un peu déstabilisant car elle engendre tellement d’expérience, de calme, de capacité d’adaptation, de concentration qu’il faut se mettre au niveau. Miou-Miou est un immense instrument et ça vous tire vers le haut de donner la réplique à une telle actrice."
Pour que le duo mère-fille fonctionne au diapason, il fallait une vraie connivence et une écriture aux petits oignons des différents rôles. "Pour ce second volet, le rôle de Mathilde est plus intense, plus riche, plus poussé. On comprend rapidement qu’être la fille d’une médium a été une vraie souffrance car c’est assez atypique comme don. Cette série parle avant tout de la relation mère-fille", étaye Marie Denarnaud.
"C’est toujours agréable d’incarner des personnages éloignés de ce que l’on est mais je suis un outil, quand on vient me chercher c’est que je peux être une évidence pour le metteur en scène. Il y a un travail invisible du collectif sur un tournage, il faut se sentir appartenir à un tout pour se sentir bien. Cela me rassure d’être dans un élan collectif, j’arrive mieux à fédérer dans de telles conditions."
Des projets à la pelle
Alors que les projets s’enchaînent à toute allure - Désenchantées de David Hourrègue, HPI, Comme une ombre -, l’actrice de 46 ans savoure ce présent. "J’ai eu beaucoup de chance car je ne me suis jamais posé de questions sur ce que je voulais faire de ma vie, rembobine-t-elle. À partir du moment où j’ai su lire, j’ai immédiatement eu envie de transmettre les émotions d’un texte. J’ai pris des cours de théâtre au collège sans forcément me projeter, je n’avais aucune stratégie de carrière. Et je suis toujours dans ce cas, je vis dans le présent. J’ai pris conscience petit à petit que je pouvais en vivre. Du coup, je ne me suis mise aucune pression et j’ai mis du temps à me mettre dans ce métier car je n’ai jamais su faire le marketing de moi-même. (rires)"
Au final, on peut facilement admettre l’évidence, Marie Denarnaud s’en est très bien sortie.
Double vue, ce mercredi à 21h10, sur France 2.
commentaires