On peut se lever à 2 heures du matin et avoir une pêche incroyable. C’est un peu le quotidien de Christophe Delay et Adeline François qui, depuis 2017, présentent "Première édition", du lundi au vendredi sur BFMTV, entre 6 heures et 8h30. Une matinale qui leur ressemble beaucoup et que le duo, très complice, prépare avec minutie. Rencontre avec deux accrocs à l’actualité.
Cela fait six ans que vous co-présentez la matinale ensemble, comment ne pas tomber dans une forme de routine?
Adeline François: On fait un journal différent tous les matins, c’est l’actualité qui nous tient et qui empêche une forme de lassitude.
Christophe Delay: On refuse de s’installer dans une forme de routine, on est tous les deux très impliqués dans la fabrication de la matinale. On est en cuisine et aussi en salle, on est très heureux de bosser ensemble.
Comment fonctionne votre duo?
A. F.: C’est fluide et il n’y a pas besoin de déterminer quelque chose, on se connaît, chacun peut terminer la phrase de l’autre, on est un couple d’antenne et cela fonctionne car il y a une confiance et une harmonie entre nous.
C. D.: Il n’y a pas de problème d’ego, on n’a pas besoin de l’antenne pour exister car on a des vies saines et ça aide pour durer.
Vous avez tous les deux œuvré dans des matinales radio pendant longtemps avant de venir sur BFMTV, en quoi est-ce différent?
A. F.:Il y a un petit travail sur l’image à faire à la télévision. (rires) On a deux parcours parallèles avec Christophe, la radio reste mon média de cœur malgré tout, c’est très formateur.
C. D.: La radio est exigeante sur l’écriture, sur le respect des angles et de la langue. On est très précis sur notre façon d’écrire à BFMTV, cela vient de notre parcours en radio. C’est pour ça que notre matinale est bien ordonnée.
À quoi ressemble votre journée type?
C. D.: On se lève à 2 heures, on est à la rédaction à 2h30, on écrit le menu arrêté la veille, on a une réunion d’ajustement vers 4 heures, on prend l’antenne à 6 heures, on débriefe vers 8h45, ensuite on travaille sur la matinale du lendemain. On travaille plus ou moins tout le temps, même une fois que l’on rentre chez nous. Chaque jour, le chemin de fer de l’émission est arrêté à 18h30 et on se couche vers 21h30.
Le rythme est-il facile à tenir?
A. F.: C’est une question de nature, de physiologie aussi. Il faut pouvoir résister au décalage, cela fait 20 ans que je travaille comme ça, j’ai l’habitude et mon corps aussi.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce rythme?
A. F.: C’est comme quand vous allez au ski, que vous vous levez très tôt et que vous êtes le premier sur la piste à faire vos traces dans la poudreuse, il y a un côté galvanisant à être matinalier. C’est presque un État dans l’État d’être matinalier, l’ambiance à la rédaction est particulière, c’est plus feutré, les cris sont moins puissants.
C. D.: J’aurais du mal à revenir à un horaire où la rédaction grouille de monde. On est content de vivre dans ce cocon, paradoxalement c’est une chance. Et puis, on a parfois une actualité hyper dense en milieu de la nuit comme quand la Russie déclare la guerre à l’Ukraine, c’est ce que l’on aime le plus dans ce métier, faire du pur direct et c’est là que nos années radios sont précieuses.
Avez-vous ajusté des choses pour cette rentrée 2023?
A. F.: On a un nouveau plateau depuis l’an dernier, il a fallu en prendre possession, là on est très à l’aise dedans.
C. D.: On n’a pas changé grand-chose durant l’été, on préfère faire des ajustements en cours d’année en règle générale.
"Première édition", du lundi au vendredi de 6h à 8h30 sur BFMTV.
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