Ils étaient plus de 300.000 personnes selon la CGT à défiler ce jeudi 1er mai dans les rues de toute la France.
Les nombreux manifestants ont fait entendre leurs inquiétudes au sujet des menaces qui planent sur l'emploi, mais aussi sur la paix et la stabilité dans le monde.
Alors que 260 rassemblements ont eu lieu partout en France, la manifestation dans la capitale n'a pas été de tout repos pour les forces de l'ordre.
En effet, un stand du Parti socialiste a été dégradé, dans l'après-midi, peu après le départ du cortège.
"Nous avons été insultés puis attaqués par des black blocs: ils ont arraché nos drapeaux et nos banderoles, ont donné des coups de pied, coups de poing, lancé des pétards", indiquait la porte-parole du PS Chloé Ridel auprès du Parisien.
"Un camarade a été traîné et lynché au sol, un autre élu a été blessé. Notre service d’ordre nous a défendus avec courage jusqu’à l’arrivée de la police. Notre stand a été détruit".
L’eurodéputée socialiste Emma Rafowicz a également témoigné sur ces débordements, auprès de BFMTV.
"Des militants qui se prétendent de la gauche, de l’extrême gauche se sont mis d’abord à nous insulter de sales sionistes, de génocidaires, de traîtres, ce sont des mots qui ont été prononcés. Ils ont insulté tous les socialistes".
"Nous ne laisserons rien passer"
Durant ces heurts, le député socialiste de l’Essonne Jérôme Guedj a lui aussi été pris à partie par des black blocks. Encerclé par un groupe de personnes, l'élu a été contraint de s’éloigner du cortège sous les insultes et les huées de ses opposants.
Ces violences à l'encontre du Parti Socialiste ont donné lieu à 34 interpellations dans Paris. Dans le même temps, 5 membres des forces de l'ordre ont été blessées indiquent nos confrères.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a qualifié d'"absolument lamentable" et "inacceptable" ces débordements.
"Je veux dénoncer celles et ceux qui ont ce genre de pratiques violentes et qui ciblent des partis parfaitement démocratiques", réagissait-il dans la soirée au micro de BFMTV.
De son côté, Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a affirmé que son parti ne laisserait "rien passer".
"Des dépôts de plainte sont en cours. Nous n'accepterons jamais la violence de fanatiques qui ne servent aucune cause et détruisent les combats collectifs", expliquait-il sur son compte X, sans oublier "le service d'ordre et les militants qui se sont interposés avec courage pour éviter le pire".
commentaires