Après trois semaines de grève et une augmentation de salaire, journée décisive dans les raffineries ce mercredi

Après trois semaines de grève, une augmentation salariale jugée trop faible par la CGT et une mobilisation nationale pour les salaires en demi-teinte mardi, les grévistes des sites pétroliers de TotalEnergies vont devoir décider mercredi de la poursuite ou de l'élargissement de leur mouvement.

AFP Publié le 19/10/2022 à 06:11, mis à jour le 19/10/2022 à 12:14
Des syndicalistes de la CGT et des employés se rassemblent sur le site de la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, le 18 octobre 2022 AFP / Lou BENOIST

Mardi soir, à l'issue d'une journée de grèves et de manifestations dans tout le pays, la CGT a proposé la "reconduction du mouvement" des raffineries initié le 27 septembre jusqu'à mercredi en mi-journée, moment où doivent se tenir de nouvelles assemblées générales.

Mardi soir à Gonfreville en Normandie, la reconduction a été votée massivement, selon Emmanuel Letetu, élu CSE de la CGT, et Pierre Yves Hauguel, délégué CGT.

Outre la Normandie, le mouvement de grève à l'appel de la CGT dans les raffineries et dépôts concernait encore mercredi matin les sites TotalEnergies de Donges, La Mède, Feyzin (le dépôt, la raffinerie étant à l'arrêt pour raison technique) et Flandres (dépôt), a indiqué Eric Sellini, coordinateur national de la CGT des raffineries.

Selon Olivier Mateu, secrétaire départemental CGT des Bouches du Rhône, "rien n'est décidé" pour la suite.

"Ce sont les salariés qui décideront", relève aussi M. Sellini.

De nombreux élus du syndicat doivent participer mercredi matin en vidéoconférence à une réunion nationale où chaque section doit se prononcer et une décision être prise concernant un appel à une grève générale, a précisé M. Mateu.

"Au-delà des raffineurs et des 14.000 salariés de TotalEnergies, nous portons aussi la voix de ceux qui souffrent du fait que les salaires ne suivent pas l'inflation et qui voient l'hiver arriver avec des promesses de hausse sur les prix de l'énergie ou de l'alimentation", a fait valoir M. Sellini.

Accord de branche

"C'est au niveau national que cette question (des salaires, NDLR) doit être traitée, car on est dans une situation tout à fait particulière", a-t-il ajouté, alors que beaucoup demandent une indexation des hausses de salaires sur l'inflation.

Une manifestante brandit une pancarte avec le slogan "Soutien aux raffineurs, généralisons la grève !" lors de la journée de mobilisation nationale du 18 octobre 2022, à Rennes AFP / Damien MEYER.

Au total, 107.000 personnes ont d'ailleurs manifesté mardi en France pour demander de meilleurs salaires selon le ministère de l'Intérieur, "près de 300.000" selon la CGT. Lors de la précédente journée du même type, la CGT avait dénombré moins de participants (250.000), mais l'Intérieur davantage (118.500).

Dans le reste du secteur de l'énergie, la CGT a signé un accord de branche avec FO et la CFDT portant sur des augmentations dans les industries gazières et électriques (IEG), a-t-on appris mardi de sources concordantes. Ce qui constitue une première étape pour l'ouverture de négociations salariales en bonne et due forme dans les 157 entreprises concernées dont EDF et Engie.

Des manifestants sont rassemblés à l'extérieur de la rafinerie de Total à Mardyck, près de Dunkerque, le 18 octobre 2022 AFP / FRANCOIS LO PRESTI.

Chez TotalEnergies, qui relève du secteur de la chimie au sein des organisations professionnelles, la CGT n'a pas signé l'accord salarial conclu vendredi entre la direction et les deux syndicats majoritaires, la CFE-CGC et la CFDT.

L'accord prévoit une hausse générale de 5% des salaires, assortie de hausses individuelles et d'une prime exceptionnelle comprise entre 3.000 et 6.000 euros. La CGT réclamait 10% pour compenser l'inflation et profiter des revenus exceptionnels engrangés par le groupe en 2021.

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