"Soleil noir", la nouvelle série Netflix tournée sur la Côte d'Azur avec Ava Baya et Isabelle Adjani
Tournée sur la Côte d’Azur devant la caméra de la réalisatrice niçoise Marie Jardillier, la nouvelle série de Netflix, "Soleil noir", permet à la jeune Ava Baya de tenir tête à une certaine Isabelle Adjani dans cette saga estivale.
Mathieu FaurePublié le 09/07/2025 à 12:30, mis à jour le 09/07/2025 à 12:30
Ava Baya, vue récemment dans "GT Max" donne
la réplique à Isabelle Adjani.
Photo M. GENIN/NETFLIX
Une grande saga de l’été qui prend racine dans les fleurs du pays de Grasse? C’est un peu l’idée de Soleil noir, projet français de Netflix, tourné l’an dernier dans plusieurs localités de la Côte d’Azur et adossé à un casting prestigieux puisqu’au-delà du duo Ava Baya-Isabelle Adjani, on retrouve Guillaume Gouix, Thibault de Montalembert, Simon Ehrlacher et Louise Coldefy. Le tout sous la caméra de Marie Jardillier, une Niçoise qui était donc la régionale de l’étape.
Soleil noir, c’est l’histoire d’une jeune mère en fuite, Alba (Ava Baya), qui trouve une occasion inattendue de rebondir en devenant cueilleuse dans un prestigieux domaine floricole en Provence. Mais quand le patriarche à la tête de l’exploitation meurt mystérieusement, elle devient la principale suspecte. Alors que les accusations contre elle s’accumulent, elle fait une découverte inimaginable: c’est à elle que le patron a légué son domaine. Elle apprend alors qu’elle est intimement liée à cette richissime dynastie...
Ava Baya, pouvez-vous nous en dire plus à propos de Soleil noir?
C’est une saga d’été entre la sueur et la fleur. C’est un drame familial. Alba, le personnage que j’incarne, c’est une mère louve, c’est-à-dire si on touche à son fils, elle mord. Sa détermination m’a énormément plu. C’est une jeune femme qui se bat contre l’injustice avant tout, et qui essaie de se battre contre un système qui veut la broyer. Elle se bat aussi contre une famille de dingos qui veut prouver qu’elle est coupable. Elle fait tout pour protéger son fils et son passé douloureux. C’était un vrai rôle de composition. J’ai bien aimé sa détermination.
Vous avez tourné pour Marie Jardillier, une réalisatrice niçoise, comment s’est passée votre collaboration?
C‘est une jeune réalisatrice qui sait ce qu’elle veut, c’est une petite boule de feu. Elle est explosive, déterminée, comme le personnage que j’incarne. Elle sait tenir un plateau, complètement, elle fait attention à chaque détail: de la pointure de la chaussure jusqu’à la couleur du canapé. Et ça fait plaisir qu’une femme puisse prendre le leadership comme ça, à ce point.
Ce n’est pas rien quand on est jeune actrice de donner la réplique à Isabelle Adjani. Est-ce que c’est une rencontre que vous appréhendiez? Comment vous l’avez travaillée?
Bien sûr, j’appréhendais énormément. Je me demandais ce que c’était de tourner avec un monument comme ça. Qui a une telle expérience incroyable... J’avais une certaine peur. Mais je m’étais énormément préparée, en apprenant mon texte de plein de façons différentes. Et quand je suis arrivée le premier jour sur le plateau, j’ai vu qu’elle est super ouverte, drôle. Et c’est une bosseuse. J’ai énormément apprécié qu’après une telle carrière, elle continue à travailler, d’être à l’heure. C’est un exemple pour moi. Et, en plus, on gardait cette tension entre nous. C’était comme un jeu car nos deux personnages sont en confrontation tout le temps. Elle a réussi à garder cette fragilité. C’est ça que j’ai trouvé incroyable. Elle garde cette innocence face à chaque rôle, chaque réalisateur. Elle ne dit pas qu’elle sait. C’est très précieux de ne pas se reposer sur ses acquis. Même avec tant d’expérience.
Vous avez tourné récemment dans GT Max, Une amie dévouée, Ourika, comment choisissez-vous vos projets?
Le scénario avant tout. L’écriture. Quelles sont les questions que soulève le scénario? Le point de vue, évidemment, qui est utilisé. Qu’est-ce qu’on veut dénoncer? La place de l’art. Le mystère. Quelles questions mystérieuses posent le projet? Parce que ça sert à ça le cinéma aussi. Se poser des questions. On doit pouvoir y faire son chemin personnel et s’identifier. Il faut que le personnage me touche, évidemment. Et j’aime bien être surprise par ce qui arrive à mon personnage. Je suis toujours étonnée des rôles qu’on me propose qui sont toujours un peu sombres car je suis beaucoup plus lumineuse et drôle dans la vie, qu’à l’écran (rires).
Après "Détox", la Niçoise Marie Jardillier signe un nouveau projet pour Netflix.Photo EMMA LOPEZ.
Marie Jardillier, une Niçoise en or
Trois ans après une première série remarquée sur Netflix, Détox, la Niçoise Marie Jardillier, qui est également détentrice d’une casquette de productrice dans la vie, revient sur le devant de la scène avec un projet d’envergure qu’elle a eu la chance de tourner dans sa région natale. "On ne nomme jamais vraiment une ville ou un lieu, on comprend très vite qu’on est dans la région de Grasse mais c’est un prétexte pour aborder une histoire familiale." Et pour ce projet, elle a eu le plaisir de diriger Isabelle Adjani, une actrice que la production et la réalisatrice ont eu l’audace d’aller démarcher avec le script en bandoulière.
"Quand elle a donné son oui définitif, je suis tombée de ma chaise. C’est une telle actrice, puissante, juste, charismatique, c’est quelqu’un qui bosse, qui échange beaucoup, se souvient Marie Jardillier. Isabelle est force de proposition et toujours à l’écoute et dans le partage. C’est une leçon de travailler avec elle".
Pour la Niçoise, cette série est avant tout un "thriller avec de l’émotion, de l’aventure. C’est une série haletante, entraînante avec plein de sous-sujets sociétaux comme la place d’une mère solitaire, les familles déstructurées". Pour ce nouveau projet, bien différent de la comédie, Marie Jardillier a su profiter des atouts de la Côte d’Azur."C’est difficile de faire un thriller dans une ambiance lumineuse alors on a axé à fond sur la météo du lieu, à savoir une grosse chaleur. On n’a pas voulu faire semblant, on a misé sur des visages qui perlent, qui transpirent, avec une chaleur écrasante."
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