"Aspergirl" de retour pour une saison 2 drôle et touchante avec une Nicole Ferroni toujours aussi géniale

série Après une première saison étonnante et réussie, Nicole Ferroni retrouve son rôle de mère neuroatypique avec un nouvel acteur en guise de fils, le génial Arthur de Crépy. Une franche rigolade très bien écrite.

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Mathieu Faure Publié le 19/06/2025 à 12:00, mis à jour le 19/06/2025 à 12:00
Nicole Ferroni (Louison) et Arthur de Crépy (Guilhem). Photo Lou Faulon/CANAL + Photo Lou Faulon/CANAL +

Deuxième saison pour Aspergirl, cette création de Judith Godinot et Hadrien Cousin qui raconte le quotidien de Louison (Nicole Ferroni), une mère de famille célibataire qui découvre qu’elle présente un trouble du spectre de l’autisme quand on diagnostique son fils Guilhem, 11 ans.

Alors qu’une enquête sociale démarre, elle décide de paraître la plus "normale" possible pour rester avec son fils. Une comédie touchante et bien écrite sur la différence et l’autisme emmenée par une géniale Nicole Ferroni.

Cette saison deux débute cinq ans plus tard, et depuis la décision de Guilhem de vivre avec son père, Louison file le parfait amour avec Marica, une écolo convaincue. Ensemble, elles rêvent de construire une maison autonome.

Tout bascule lorsque Guilhem sonne à leur porte… avec ses valises! Le jeune homme a lui aussi un projet: participer à la première mission de colonisation de la planète Mars. Fini la Terre et les neurotypiques, qu’il ne supporte plus. Mais pour Louison, impossible de laisser son fils s’envoler vers une autre planète. Sa mission? Le convaincre de rester sur Terre, quitte à mettre son couple en péril.

Présentée en avant-première à Canneseries, cette deuxième saison est d’une douceur drolatique unique, surtout grâce au casting – où de vrais comédiens autistes apportent une authenticité désopilante - et une Nicole Ferroni toujours aussi piquante qui, pour le coup, change de partenaire puisque c’est le jeune et talentueux Arthur de Crépy qui prend les traits de Guilhem.

"Le challenge de la saison 2, c’était de se renouveler tout en parlant des mêmes thématiques, détaille Nicole Ferroni en marge de l’avant-première de cette nouvelle danse à Canneseries. C’est-à-dire continuer à parler de l’autisme et de ce que ça peut représenter comme difficultés d’insertion, d’accueil de la part de l’entourage professionnel, scolaire… Continuer à parler aussi de la relation mère-enfant dans ce cadre-là. Et en même temps, ne pas redire ce qui avait déjà été dit en saison 1. Donc c’est pour ça qu’ils nous ont envoyé sur Mars." (rires)

"La représentation dans la fiction, participe énormément à l’évolution des mentalités"

Cette ellipse de 5 ans dans l’écriture, au-delà de pouvoir aborder d’autres thématiques, permet à la série de se renouveler avec la venue d’un nouvel acteur pour jouer Guilhem. Dans les faits, ce lien mère-fils est-il remis à zéro?

"Arthur s’est beaucoup inspiré de ce qu’avait proposé Carel Brown dans l’interprétation de Guilhem. Il racontait que, par exemple, il avait regardé douze fois la première saison pour choper notamment les mimiques de Carel. Il nous a beaucoup parlé du jeu de sourcil (rires). Arthur a beaucoup travaillé sur ça, sur le fait de reproduire sans que ça soit trop mimé. Il y avait tout de suite une proximité qu’on a trouvée intuitivement avec Arthur, presque chimiquement."

Le casting est une belle trouvaille mais le ton de la série l’est encore plus, surtout sur un sujet aussi sensible que l’autisme. Nicole Ferroni encore: "Une des premières conditions qu’on attend de cette série, c’est quand même qu’elle fasse rire, qu’elle soit émouvante, qu’elle plaise au-delà d’être une série. On n’est pas dans une série militante. Ce n’est pas son premier critère."

Après les succès de la série Astrid et Raphaëlle et du film Un petit truc en plus d’Artus, la différence n’a jamais semblé aussi tendance en fiction. Une aubaine pour faire parler des messages? "Je trouve ça super qu’à l’écran, on porte de plus en plus ces thématiques-là, parce que vraiment, la représentation dans la fiction, ça participe énormément à l’évolution des mentalités. Mais aussi à la banalisation, j’ai envie de dire. Oui, oui, à la banalisation et même à l’information", conclut Nicole Ferroni.

Angèle Rohé, actrice autiste décomplexée

Actrice de 23 ans, Angèle Rohé incarne une jeune autiste dans la série et apprécie le regard porter sur sa situation. "Je suis heureuse de voir l’autisme sous cette forme-là, en tout cas chez Louison, et que les gens apprécient et comprennent Louison, ça c’est vraiment chouette. Le faire par la comédie, c’est le biais le plus simple et le plus abordable. En tant qu’autiste, c’est très difficile de se conformer au monde du travail, d’avoir des émotions régulées. J’ai apprécié pouvoir être moi-même, gigoter si j’ai besoin de gigoter. Et ça a vraiment été bouleversant de pouvoir faire cette aventure en tant que comédienne ", conclut l’étudiante en psychologie et déjà à l’affiche de Handigang et Astrid et Raphaëlle.

Aspergirl, sur OCS et diffusée chaque mardi à 20h55 sur OCS.

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