Leur mobilisation et la médiatisation de leur cause ont porté leurs fruits. Vent debout contre les infractions routières observées à moult reprises dans leur rue Pierre-Curie, principalement des véhicules roulant à une vitesse excessive mais aussi à contresens, ces résidents du quartier des Moneghetti ont enfin obtenu l’oreille et l’attention de la municipalité de Beausoleil.
Alice Faure, principale porte-parole de riverains excédés par ces incivilités grandissantes et tétanisés à l’idée qu’un drame ne survienne un jour, a reçu une lettre du maire Gérard Spinelli en date du 16 mai, que Monaco-Matin a pu consulter.
Dans cette missive, le premier édile rappelle d’abord avoir missionné la direction des services techniques de la Ville et la police municipale pour qu’elles proposent "des aménagements visant à apaiser et à sécuriser cette rue très fréquentée". Artère d’autant plus fréquentée qu’elle se situe dans le prolongement de la rue monégasque dite Malbousquet et que les usagers de la route en provenance de la Principauté l’empruntent comme raccourci pour rejoindre la rue Victor-Hugo et la Moyenne corniche.
Zone 30, radar pédagogique et cheminement piéton
Le maire informe donc l’habitante que plusieurs aménagements seront mis en œuvre au cours de l’été 2025. "La rue Pierre-Curie sera prochainement intégrée dans une zone 30, avec la pose de la signalisation réglementaire correspondante, introduit-il. Un cheminement piéton sera matérialisé au sol, afin d’offrir une meilleure visibilité et sécurité aux usagers à pied. Enfin, un radar pédagogique sera installé pour sensibiliser les conducteurs à leur vitesse réelle et favoriser un ralentissement effectif de la circulation."
Pour conclure, Gérard Spinelli assure que ce dossier "constitue une priorité pour la commune" et qu’il veillera "personnellement à l’évolution de ce projet."
"Ralentisseurs ou dos d’âne"
Sollicitée pour réagir à ces solutions, Alice Faure ne semble guère convaincue et estime que "des réflexions et actions concrètes et appropriées doivent être entreprises", dans la rue Pierre-Curie. "Je ne vois pas de réelle efficacité contre l’excès de vitesse, sauf à mettre des dispositifs de ralentisseurs jaunes et noirs, comme à Monaco, ou des dos d’âne, répond-elle. Il est à espérer que cela n’impliquera pas uniquement du marquage au sol, peu restrictif ou contraignant pour les chauffeurs. Compléter ce marquage, comme dans la rue Honoré-Labande, par la pose de plots en plastique blanc sur toute la partie de la voie absente de trottoirs serait beaucoup plus efficace."
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