"Le régalien ce n’est pas que l’affaire de l’État": Christian Estrosi, vice-président d’Horizons, plaide de nouveau pour l’élargissement des pouvoirs de la police municipale

Les adhérents d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe, étaient en congrès à Marseille ce samedi. Parmi lesquels le vice-président Christian Estrosi.

Article réservé aux abonnés
Eric Galliano Publié le 17/05/2025 à 21:05, mis à jour le 17/05/2025 à 21:05
Pour Christian Estrosi, le sujet régalien de la sécurité est aussi l’affaire des maires. Photo DR

Ce samedi à Marseille, Horizons tenait son troisième congrès régional. Après Lille et Bordeaux, c’est donc dans la cité phocéenne que les adhérents du parti d’Édouard Philippe, qui présidait le congrès, s’étaient donné rendez-vous. Au premier rang desquels Christian Estrosi. Le maire de Nice est vice-président de cette formation politique proche de la majorité présidentielle dont il préside l’assemblée des maires. Lors de ce congrès consacré au régalien, il en a profité pour plaider une nouvelle fois en faveur de l’élargissement des pouvoirs de la police municipale.

"Le régalien ce n’est pas que l’affaire de l’État", martèle le patron de la cinquième ville de France. À Nice, Christian Estrosi estime avoir "tout fait" et sans doute "plus" que la plupart des maires de France… "jusqu’à la limite des limites de ce que la loi [lui] autorise en matière de sécurité". Un cadre légal que l’édile niçois aimerait voir élargi. Une revendication également relayée par le maire de Béziers Robert Ménard auprès d’Emmanuel Macron lors d’un récent rendez-vous télévisé. Et avec laquelle Christian Estrosi s’estime "parfaitement en phase".

Pour une loi "à la carte"

Quitte à asseoir un peu plus son image de maire hypersécuritaire, voire liberticide pour certains. " On a combattu devant le tribunal administratif mes arrêtés anti-mendicité, anti-regroupement, bivouac, épicerie de nuit, couvre-feu des mineurs. On m’a interdit l’usage des drones, égrène-t-il, alors que j’ai formé et qualifié des policiers municipaux à leur usage. On m’a refusé d’avoir le système LAPI pour lire les plaques de véhicules, la reconnaissance faciale…"

Autant d’outils et de prérogatives que le maire de Nice revendique depuis des années. "Parce que le régalien c’est une affaire qui concerne autant l’État que celui qui a à gérer le territoire sur lequel nos concitoyens subissent l’insécurité."

"La délinquance, les mafias, se restructurent plus vite que la sécurité publique", déplore-t-il. Adapter le système législatif à ces évolutions "c’est le projet d’Horizons pour 2027 si le parlement ne s’en empare pas avant", promet le maire de Nice. Pour lui cela ne peut passer que par une loi étendant les pouvoirs confiés aux municipalités "qui le veulent et qui le peuvent". En permettant par exemple de s’attaquer aux consommateurs pour "assécher « le narcotrafic « en infligeant aux acheteurs des amendes administratives qui seraient proportionnelles à leurs revenus".

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.