Le don du sang entre dans une nouvelle dimension à Monaco
Le centre de transfusion sanguine devient la Maison du don et s'installe au "Belvédère", le nouveau bâtiment du Centre hospitalier Princesse-Grace à Monaco. Une avancée pour le personnel hospitalier et pour les donneurs du sang.
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Sacha TISICPublié le 24/04/2025 à 12:00, mis à jour le 24/04/2025 à 12:00
Le prince Albert II a coupé le ruban rouge pour marquer l’ouverture officielle du " Belvédère ".
Photos Stéphane Danna / Direction de la communication
Terminé, le sous-sol exigu du centre de transfusion sanguine. Place désormais à la "Maison du don", dans un bâtiment modulaire en bois flambant neuf nommé "le Belvédère", et toujours au CHPG.
Inauguré officiellement ce mercredi 23 avril par le prince Albert II, la directrice du CHPG Benoîte Rousseau de Sevelinges et les conseillers-ministres Céline Caron-Dagioni et Christophe Robino, ce nouveau lieu de don du sang a pour objectif de répondre aux exigences des donneurs, tout en facilitant les missions de la dizaine d’agents travaillant dans ce service.
Du confort, de la lumière et un espace optimisé
"La Maison du don est un projet initié depuis plusieurs années, qui a été construit avec l’ensemble du personnel du centre de transfusion sanguine pour que chacun puisse apporter ses idées afin d’améliorer l’expérience du don en Principauté", introduit la cheffe de service Mélanie Rinaudo-Gaujous.
Pas de net agrandissement de la surface mais des nouveaux locaux mieux agencés, qui profitent aux donneurs et au personnel hospitalier.
"Nous ne sommes plus sur un centre de prélèvement austère, mais sur un espace convivial, pour que le don soit le plus agréable possible. Les locaux ici sont plus lumineux que les précédents et moins bruyants. Nous avons deux bureaux de consultation et quatre fauteuils de prélèvement contre trois auparavant. Cela permet de fluidifier les venues et d’éviter les trop longues attentes", détaille-t-elle.
Un gain de confort qui permet également aux agents hospitaliers d’optimiser leur travail.
"Avant, la préparation des poches était éclatée en plusieurs salles. On a repensé le circuit pour gagner en cohérence et tout centraliser au même endroit, ce qui permettra de mettre en place une nouvelle méthode de surgélation du plasma, déjà réalisée en France, mais qu’on ne pouvait pas développer en raison de l’exiguïté des anciens locaux", indique la cheffe de service, précisant que les agents bénéficient ici de bureaux conçus par un ergonome, pour "éviter les troubles musculo-squelettiques".
Des dons en hausse… mais encore insuffisants
Avec ce nouveau lieu de don convivial et facilement identifiable au sein du CHPG, l’institution hospitalière espère bien séduire de nouveaux donneurs.
Car si "le don du sang évolue dans le bon sens", il manque plus de 2.000 poches à la Principauté pour atteindre un niveau de réserve convenable.
"Depuis 2021, on a une augmentation progressive des dons. On prélevait 1.574 poches de sang en 2021, contre 2.348 en 2024. Mais ce n’est pas encore assez pour être autosuffisant. Il faut continuer nos efforts en ce sens, puisque pour soigner l’ensemble des patients de la Principauté, il faudrait 4.500 à 5.000 poches par an. On est donc encore loin du compte."
La nouvelle salle de prélèvement, bien plus accueillante que l’ancienne. Photo Stéphane Danna / Dir Com.
Le dépistage des cancers se modernise
La maison du don n’est pas le seul service du CHPG à avoir migré au sein du nouveau bâtiment "Belvédère".
Le service d’anatomopathologie prend également ses quartiers dans ce nouveau bâtiment, aux derniers étages. C’est là qu’on y étudie les biopsies réalisées pour la détection des cancers. Et grâce à ces nouveaux espaces, le CHPG a pu doter le laboratoire du service d’un automate de biologie moléculaire.
Des échantillons traités en deux heures
Un système nommé Idylla qui est une plateforme de diagnostic moléculaire rapide et automatisée, permettant d’accélérer le typage des cancers.
"Cet automate qui ne paie pas de mine, c’est une véritable révolution", assure Florence Dupré, la cheffe du service. "On insère dans l’appareil un échantillon de tissu prélevé. En deux heures, on a le résultat. Et on pourra instaurer rapidement un traitement. Dans le cas des cancers des poumons par exemple, c’est important d’avoir le résultat très rapidement."
Jusqu’à présent, les échantillons étaient envoyés dans différentes plateformes en France, retardant le diagnostic et la prise en charge. Le service d’anatomopathologie et la maison du don resteront au "Belvédère" jusqu’à la fin de l’opération du nouveau CHPG prévu pour l’horizon 2032.
L’automate de biologie moléculaire.Photo Stéphane Danna / Dir Com.
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