Adepte des sorties au grand air et passionné par la détection de loisir un ancien policier municipal à la retraite était poursuivi devant le tribunal correctionnel de Grasse pour exécution de fouilles archéologiques sans autorisation et dégradation de patrimoine. Près en flagrant délit par les gendarmes de Séranon, dans le haut pays grassois, le 5 avril dernier il balayait le sol avec sa "poêle à frire" un casque audio sur les oreilles. Muni d’un piolet, il a déterré environ 170 pièces de monnaies anciennes retrouvées chez lui en perquisition.
"Un loisir à des fins de dépollution"
Témoignant à la barre le prévenu précise: "Je n’ai jamais fait de détection archéologique, seulement de loisir à des fins de dépollution". À la partie civile l’avocat de la direction régionale des affaires culturelles, service archéologie (Aix-en-Provence) rappelle la nécessité de détenir une autorisation des services de l’état ainsi que celle de faire une déclaration des objets découverts à la mairie ou à la préfecture. Ce qu’a omis d’effectuer notre chercheur de trésors amateur ou simple citoyen qui prend soin de la nature "en la dépolluant" comme il le revendique.
On a retrouvé également à son domicile des cartouches et autres balles de fusil. Mais pour la procureure "tout est une question d’autorisation et de déclaration. On est a proximité d’une ancienne voie Romaine, le prévenu ne pouvait ignorer qu’il devait respecter certaines obligations légales". Elle requiert des peines d’amende et la confiscation des scellés. A la défense, Me Stéphanie Dantzikian assure que son client "fait l’objet d’une véritable chasse aux sorcières pour un préjudice minimum évalué à 200 euros".
Dans son délibéré, le tribunal l’a condamné à 2000 euros d’amende avec sursis
J. S.
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