Après avoir remporté le Tournoi des Six nations, le XV de France a désormais le Mondial en Australie dans un coin de la tête

Grâce à sa victoire dans le Tournoi, le XV de France a effacé ses récentes désillusions passées et peut désormais faire du Mondial-2027 un objectif.

AFP Publié le 16/03/2025 à 19:45, mis à jour le 16/03/2025 à 19:45
Oubliés le Tournoi 2024 et la Coupe du monde 2023, le XV de France est redevenu une équipe qui gagne. Photos AFP

Vainqueur du Tournoi des six nations en battant l'Écosse (35-16) samedi, le deuxième trophée seulement du mandat de Fabien Galthié, le XV de France s'est remis en selle sur la route du Mondial-2027 et a gommé quelques-uns des échecs et regrets des années passées.

Après quatre deuxièmes places dans le Tournoi, pour un seul titre avec le Grand chelem de 2022, les Bleus de Galthié, "éternels seconds" selon le pilier Cyril Baille, ont pansé les plaies des nombreuses désillusions qui ont parsemé leur histoire, dont la fameuse élimination en quart du Mondial-2023, d'un point, devant l'Afrique du Sud (28-29).

"Ce trophée nous permet de gommer un petit peu le Tournoi de l'an passé, qui n'était pas bon", se réjouit l'arrière Thomas Ramos, nouveau recordman du nombre de points en Bleu (450), en reconnaissant avoir passé "un après-Coupe du monde compliqué".

Soudés

Encore groggy en début d'année 2024, les Bleus avaient été balayés à domicile par l'Irlande (17-38) et avaient frôlé la défaite à domicile contre l'Italie (13-13) ou l'Angleterre (33-31). Depuis, le XV de France a su rebondir.

"L’équipe aujourd’hui est meilleure que celle de 2023, juge Galthié. Justement parce qu’elle est passée par 2023, (puis) elle est passée aussi par 2024 qui était un Tournoi difficile."

"C’est ce qui permet à notre équipe de grandir, de se retrouver dans des situations parfois difficiles, dans l'adversité, ou bien d'être capable de jouer des matchs comme ça aussi, difficiles, avec un titre à la sortie", estime le sélectionneur, aux commandes depuis 2020.

L'amère défaite à Twickenham (25-26), loin de briser l'élan des Bleus, les a au contraire soudés, tout comme la grave blessure d'Antoine Dupont, victime d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit en Irlande.

"La défaite en Angleterre nous a beaucoup aidé à nous remettre en question, estime Baille. Et on a réussi à finir en boulet de canon."

Après une démonstration à Rome (73-24) et un triomphe à Dublin (42-27), les Bleus ont terminé le travail devant des Écossais accrocheurs.

Même sans Grand chelem, remporter un Tournoi des six nations en année impaire, avec trois déplacements, est une rareté, réussie une seule fois seulement auparavant par la France, en 2007.

"C’est le deuxième Tournoi que la France gagne depuis 2011, c’est un moment qui n’est pas banal", souligne Grégory Alldritt.

"Arriver à la Coupe du monde 2027 fin prêts"

"On a fait une très grosse tournée de novembre (trois victoires en trois matches, Ndlr), un très bon Tournoi, donc je pense qu'on remet l'équipe de France à sa place", savoure Ramos. L’arrière toulousain a, comme ses coéquipiers, l'échéance du Mondial-2027 en Australie dans un coin de la tête. Le titre mondial manque toujours au palmarès de la France malgré trois finales (1987, 1999, 2011).

"Rien n’effacera cette déception-là (du Mondial-2023, Ndlr) mais ça fait partie de l'histoire de cette équipe de France, de notre chemin, explique l’ouvreur Romain Ntamack. Tournoi après tournoi, on essaiera de gagner des trophées pour engranger de la confiance et arriver à la Coupe du Monde 2027 fin prêts."

Reste à ne pas crier victoire trop vite, comme en 2022 lorsque les Bleus marchaient sur le monde du rugby, avant de déchanter lors du Mondial organisé à domicile un an plus tard.

"Ça va très vite en fonction des règles, de ce que les attaques et les défenses proposent. Les rapports de force changent énormément", prévient Galthié, dans la retenue samedi.

Mais d'autres étapes importantes jalonneront le chemin des Bleus avant l'Australie en 2027. La prochaine: une tournée estivale en Nouvelle-Zélande sans nombre de leurs meilleurs joueurs. Lors des trois tests en juillet contre les All Blacks, triples champions du monde, la troupe de Galthié devra faire sans plusieurs cadres, ménagés, ainsi que les finalistes du Top 14.

Le chiffre : 108

Soit le nombre d’essais inscrits dans cette édition, le plus élevé de l’histoire. La France y a pleinement contribué avec 30 essais, un record (elle est aussi celle qui en a encaissé le moins - 11). L’ailier Louis Bielle-Biarrey a quant à lui égalé le record – vieux de cent ans – d’essais dans une édition du Tournoi (8).

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