Une pétition contre la loi Duplomb réunit 500.000 signatures sur le site de l'Assemblée, du jamais-vu

Une pétition demandant l'abrogation de la loi Duplomb et sa mesure très contestée de réintroduction d'un pesticide a réuni samedi 500.000 signatures sur le site de l'Assemblée nationale, du jamais-vu, rouvrant la voie à une discussion sur le bien-fondé de cette loi mais pas à son rééxamen.

AFP Publié le 19/07/2025 à 17:15, mis à jour le 19/07/2025 à 17:39
Fleur Breteau, membre du collectif Cancer Colère, intervient depuis la tribune réservée au public, à l'Assemblée nationale (en haut au centre), pour protester contre le vote de la loi "Duplomb", le 8 juillet 2025 AFP/Archives / Guillaume BAPTISTE

Lancée par une étudiante le 10 juillet, soit deux jours après l'adoption du texte du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, la pétition a franchi samedi à 16H00 les 500.000 signatures.

A partir de ce seuil, et si les signatures sont issues d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer, la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut décider d'organiser un débat en séance publique. Mais seule la pétition sera débattue, la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins éventuellement abrogée.

La pétition d'Eléonore Pattery, étudiante en master de 23 ans, a suscité un engouement inédit, abondamment relayée sur les réseaux sociaux par des personnalités comme l'acteur Pierre Niney et de nombreux députés de gauche.

"La loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire. Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens", écrit l'étudiante qui se présente comme "future professionnelle de la santé environnementale".

Elle réclame l'"abrogation immédiate" du texte, "la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée", ainsi que "la consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l'agriculture, de l'écologie et du droit".

Adoptée le 8 juillet au Parlement, la loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l'acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.

Les députés de gauche ont saisi le 11 juillet le Conseil constitutionnel, estimant ce texte incompatible avec la préservation de l'environnement et le droit à la santé.

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