"Il essaie de rendre l'Amérique blanche à nouveau, pas de rendre l'Amérique grande à nouveau": Donald Trump ferme le territoire américain aux ressortissants de 12 pays

Les Etats-Unis empêcheront à partir de lundi les ressortissants de 12 pays d'entrer aux Etats-Unis afin de "protéger" le pays, et imposeront des restrictions contre sept autres Etats, a annoncé Donald Trump, rappelant une interdiction qu'il avait instaurée sous son premier mandat.

La rédaction avec AFP Publié le 05/06/2025 à 12:11, mis à jour le 05/06/2025 à 13:17

La décision, effective le 9 juin, s'applique à l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l'Erythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen, selon la Maison Blanche.

Les ressortissants de sept autres pays sont visés par des restrictions dans la délivrance de visas: le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.

"En tant que président, je dois agir pour protéger la sécurité nationale et l'intérêt national des Etats-Unis et de sa population", a dit Donald Trump dans le texte de la décision, qui affirme viser à "protéger les Etats-Unis face aux terroristes étrangers".

L'exécutif américain, qui mène une politique anti-immigration très restrictive, explique la présence des pays sur cette liste par l'absence d'administrations efficaces pour assurer un contrôle des voyageurs et la tendance des ressortissants de certains pays à rester aux Etats-Unis après l'expiration de leurs visa.

"L'attaque terroriste récente à Boulder, Colorado (Ouest), avait mis en évidence les dangers extrêmes que représente pour (les Etats-Unis) l'entrée de ressortissants étrangers qui n'ont pas été correctement contrôlés" et par ceux "qui dépassent la durée de leur visa", a dit le président américain dans une vidéo postée sur X.

Il faisait référence à l'attaque perpétrée dimanche au cri de "Palestine libre" par un Egyptien n'ayant plus de visa, contre des participants à une marche hebdomadaire en soutien aux otages israéliens retenus dans la bande de Gaza, faisant 12 blessés.

Mais la liste de 12 pays ne comporte pas l'Egypte, pays d'origine de l'homme de 45 ans accusé de l'attaque de Boulder.

"Nous ne permettrons pas que ce qui est arrivé en Europe se produise en Amérique", a-t-il ajouté en référence aux attaques régulières et parfois jihadistes perpétrées sur le vieux continent par des ressortissants étrangers.

"Nous ne pouvons pas avoir une immigration ouverte en provenance de pays que nous ne pouvons pas contrôler et filtrer de manière sûre et fiable", a assuré le président américain.

Coupe du monde et JO

Des exceptions sont prévues pour les détenteurs de certains visas et pour des personnes dont le voyage aux Etats-Unis "sert l'intérêt national".

Les footballeurs participant à la Coupe du monde de 2026, qui se déroulera aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada, ainsi que les athlètes des Jeux olympiques de Los Angeles (2028) ne seront pas concernés par les restrictions.

Le Venezuela a averti mercredi ses ressortissants que voyager aux Etats-Unis représentait un "grand risque".

"Le retour de l'interdiction ne va pas renforcer la sécurité de l'Amérique mais va faire souffrir de nombreux Américains, dont ceux de la communauté américano-iranienne, dont les êtres chers seront arbitrairement privés de visa", a regretté Jamal Abdi, président du National Iranian American Council.

"Le nouveau décret migratoire du président Trump est discriminatoire, raciste et absolument cruel", a dénoncé la branche américaine d'Amnesty International.

"Il essaie de rendre l'Amérique blanche à nouveau, pas de rendre l'Amérique grande à nouveau, ce qui est très triste et effrayant", a estimé pour l'AFP Nastenka Mirthes, une Américaine de New York. Pour autant, de nombreux pays extra-européens ne sont pas concernés par la décision de l'administration américaine.

Le président américain a comparé la décision annoncée mercredi aux "restrictions efficaces" qu'il avait imposées à un certain nombre de pays, principalement musulmans, au cours de son premier mandat (2017-2021) et qui, selon lui, avaient empêché les Etats-Unis de subir des attaques.

Son premier décret migratoire, entré en vigueur sans préavis en 2017, avait provoqué de nombreuses perturbations dans les aéroports.

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