"On en a eu marre": en déplacement dans un collège public, la nouvelle ministre de l'Éducation interrogée sur la présence de ses enfants dans un lycée privé catholique

Première sortie en public en tant que ministre de l'Education, première polémique pour Amélie Oudéa-Castéra, en visite dans le collège d'enseignement public Saint-Exupéry d’Andrésy, dans les Yvelines.

F.C. Publié le 12/01/2024 à 18:58, mis à jour le 12/01/2024 à 18:58
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La ministre des Sports et de l'Education, Amélie Oudéa-Castéra. Photo AFP

Le Premier ministre, Gabriel Attal, et sa successeure à l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra (qui demeure également ministre des Sports) ont visité ensemble, vendredi 12 janvier, le collège d'enseignement public Saint-Exupéry d’Andrésy, dans les Yvelines. Cadre de leur déplacement: le "choc des savoirs" vanté par Attal depuis son passage dans ce même ministère, qu'il continuera à chapeauter.

Entre les séances de selfies avec les élèves et les rencontres avec le corps enseignant, le binôme a répondu aux questions des journalistes. Notamment à celle d'Ilyes Ramdani, de Mediapart, qui lui a tendu l'un des micros. Un extrait partagé par BFMTV, devenu aussitôt viral sur les réseaux sociaux.

"Sur la scolarisation de vos enfants au lycée Stanislas, qu'on a appris aujourd'hui: c'est un lycée qui condamne l'homosexualité, qui condamne l'avortement dans ses enseignements, qui prône la non mixité. Est-ce que ça révèle quelque chose de votre vision de l'enseignement?", lui demande-t-il.

"On a fait un choix", celui de "l'exigence"

Après avoir signifié son exaspération face à ce qu'elle a considéré comme une "attaque personnelle", Amélie Oudéa-Castera a affirmé ne pas vouloir "esquiver" cette question difficile. Question qu'elle a toutefois qualifiée de "procès d'intention" en souriant.

Elle a alors raconté "sa frustration de parent (...) de voir des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées", à l'époque ou son "aîné" était encore dans une école publique. "A un moment, on en a eu marre", poursuit-elle. "Comme des centaines de milliers de familles, on a fait un choix, celui de chercher une solution différente". "Scolariser nos enfants à Stanislas était un choix de proximité", a-t-elle ajouté, arguant que le couple et ses enfants vivaient alors rue Stanislas (6e arrondissement de Paris).

"Nous nous assurons que nos enfants sont bien formés, avec de l'exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, et qu'ils sont heureux, qu'ils sont épanouis, qu'ils ont des amis, qu'ils se sentent en sécurité, en confiance... Et c'est le cas pour mes trois petits garçons qui sont là-bas", a-t-elle continué.

Des propos jugés problématiques et choquants par une majorité d'internautes français, qui ont aussitôt fustigé le manque de moyens mis en œuvre pendant des années par les gouvernements successifs dans les établissements publics, notamment depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à la présidence en 2017... ou encore celle de la nouvelle ministre de l'Education (elle est présente dans le gouvernement depuis 2022).

La conclusion d'Amélie Oudéa-Castéra a laissé de nombreux commentateurs perplexes. "Avant de stigmatiser les choix des parents d'élèves, il est important de rappeler que l'école, c'est celle de la République. Et que la République travaille avec tout le monde, dès lors qu'on est au rendez-vous de ses exigences et des ses valeurs", a-t-elle conclu, sans préciser sa pensée.

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