Décidément, le coronavirus s’invite partout. Perturbe tout. Y compris la campagne des municipales. Hier, Jean-Philippe Gispalou, candidat sans étiquette à La Turbie, qui défie le maire sortant Jean-Jacques Raffaele, devait présenter sa liste dans la salle Corail, "petite et conviviale", confie-t-il. "Mais à cause du coronavirus, on a dû changer de salle et venir ici pour que les gens ne soient pas trop collés les uns aux autres."
Ici, c’est l’Espace Jean-Favre, la grande salle communale.
Alors, forcément, l’effet visuel n’est pas le même. La vingtaine de membres de la liste "Ensemble pour La Turbie" devant la cinquantaine de Turbiasques venus assister à la réunion publique, la troisième depuis le début de la campagne, ont bien du mal à faire oublier l’impression de vide. Mais tous ceux qui sont là sont heureux d’y être et, singulièrement du côté de la scène, tous très motivés.
En ce 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, c’est une candidate qui a ouvert la réunion publique, d’une voix enjouée et éclatante, comme cette artiste lyrique de profession sait le faire. Barbara Moriani a souligné l’importance de cette journée et profité de l’occasion pour déclencher une distribution de roses pour toutes les femmes présentes dans la grande salle, "une rose synonyme de votre beauté", a-t-elle ajouté dans un grand sourire.
Moyenne d’âge: 48,5 ans
Christian Avon, troisième nom sur la liste, s’est alors présenté au pupitre pour orchestrer la présentation des 25 candidats de la liste "Ensemble pour La Turbie".
Jean-Philippe Gispalou, conseiller municipal d’opposition, candidat malheureux en 2014, s’est entouré de douze femmes et douze hommes qui lui ressemblent. Moyenne d’âge de la liste: 48 ans et demi. À peu près son âge à lui, 50 ans. Une liste plutôt jeune, donc, ne comptant que six retraités, avec un noyau dur d’actifs évoluant dans des métiers très divers (lire ci-contre). La jeunesse est représentée par trois étudiants, positionnés plutôt en fin de liste. Il y a notamment le fils du maître de cérémonie, Kianoush Avon, 23 ans, sergent dans l’Armée de l’air. "Un héros qui a permis l’arrestation d’un terroriste en 2017", lance son père, pas peu fier de son grand garçon.
"Cette pluralité est un atout"
Cinq candidats manquaient à l’appel. Deux pour raison professionnelle, trois par mesure de précaution. Encore ce soupçon de satané coronavirus…
Jacques Voyes, un ancien membre du conseil municipal de Beausoleil devenu, depuis, résident turbiasque, résume ainsi avec justesse la composition de cette liste: "Une équipe de tous âges et de toutes professions. Cette pluralité est un atout." Réponse dans les urnes, dimanche prochain.
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