Bruno Retailleau dans le Var ce jeudi: "Il faut reconstruire cette machine de guerre, qui s’est enrayée"

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau tenait une réunion publique, ce jeudi soir, à Saint-Raphaël, à quelques heures de son duel électoral avec Laurent Wauquiez pour devenir président des Républicains.

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Philippe Zamari (pzamari@nicematin.fr) Publié le 15/05/2025 à 22:29, mis à jour le 15/05/2025 à 22:29
Candidat au poste de président des Républicains face à Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau a rassemblé ce jeudi de nombreux élus et adhérents LR, venus lui apporter son soutien à Saint-Raphaël. Photo A.B.J.

Sans président depuis juin 2024 et la décision d’Éric Ciotti de faire alliance avec le RN aux législatives, les 121.617 adhérents Les Républicains sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau chef, ces samedi 17 et dimanche 18 mai.

Dans ce cadre, candidat face à Laurent Wauquiez, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau tenait une réunion publique, ce jeudi soir, à Saint-Raphaël.

Le candidat a été chaleureusement introduit par l’hôte des lieux, le maire Frédéric Masquelier, par la sénatrice Françoise Dumont et par le président du conseil départemental Jean-Louis Masson, "proche de longue date de Laurent Wauquiez", dont la présence se voulait aussi le symbole "d’un parti où le débat est de grande qualité, apaisé, et qui restera uni après cette élection interne".

"La force du sentiment d’appartenance"

Le ministre de l’Intérieur voulait vite effacer le spectre d’un parti qui se divise. "Nous sommes encore trop fragiles pour qu’on ait encore le luxe de se diviser entre nous. Faisons une campagne en parlant généreusement. Et réservons nos coups à nos vrais adversaires: ce sont les Insoumis!"

Devant 600 personnes, selon les organisateurs, rappelant ses racines vendéennes, rurales, agricoles, il vantait aussi "la force du sentiment d’appartenance. C’est au Puy-du-Fou que j’ai touché du doigt ce sentiment d’appartenance à une histoire, un sentiment collectif, un lien entre les êtres sur un territoire donné. Les déconstructeurs et apôtres de la repentance n’auront pas raison de ce que nous sommes. Eux veulent dissoudre dans l’acide du grand bain mémoriel ce que nous sommes. Mais non, ils n’arriveront pas à le faire!"

"On ne se fait pas tout seul, ce sont les autres qui vous font: pour moi, c’est ma famille, et aussi vous, ma famille politique", confiait Bruno Retailleau, soulignant sa "gratitude. Ce qui veut dire aussi: je vous suis redevable".

"On est passés de 42.000 à 122.000 militants. J’en suis fier."

Le candidat avait aussi "une confidence à faire: je suis de droite!" C’est-à-dire "une droite qui s’assume, une droite morale, mais aussi une force électorale, sinon ça ne sert à rien. Il faut reconstruire cette machine de guerre, qui s’est enrayée."

La machine, justement, va mieux: "On est passés de 42.000 à 122.000 militants. J’en suis fier parce que je me suis notamment présenté pour ça: faire revenir à nous ceux qui étaient partis. Nous sommes aujourd’hui le premier parti de France en nombre de militants, il faut désormais devenir le premier parti de France aussi, pour les électeurs".

Alors que sa participation au gouvernement lui est parfois reprochée jusque dans son camp, il rappelle: "Cela a été une décision unanime dans le parti, et sans cela, la gauche mélenchonisée serait au gouvernement, et vous auriez Rima Hassan aux Affaires étrangères et Sandrine Rousseau à l’Agriculture!"

Les polémiques que son action ou ses positions peuvent parfois susciter ne l’émeuvent pas, au contraire même: "Je pense être le ministre de l’Intérieur de toute la Ve République dont la parole est la plus libre. À chaque nouvelle polémique, j’ai pu parler directement aux Français, au-delà du microcosme médiatico-politique. Par exemple, sur l’Algérie, j’avais raison. Et il faut même aller encore plus loin, il faut taper sur la nomenclature algérienne! Même chose pour le voile dans les compétitions sportives: j’ai simplement exprimé l’opinion d’une majorité de Français!"

"Ne soyons pas la droite du vide"

Provocateur, il interrogeait: "Il y a combien d’années qu’on n’a plus eu d’idées nouvelles à droite?"

A ses yeux, des réformes, et même des "ruptures" sont nécessaires.

"Valoriser le travail, réduire l’assistanat, l’État boursouflé, reprendre le contrôle de l’immigration... Faire face aux grands défis aussi: personne ne parle de la démographie! Il faut relancer la politique nataliste détruite par François Hollande."

"Ne soyons pas la droite du vide, la droite du rien", lançait le ministre, qui souhaite "redonner du sens à la politique" et "servir un idéal français".

Autant de raisons qui poussent l’homme à briguer la présidence d’"un parti qui doit être populaire, moderne et patriote, le plus important pour moi. Être Français c’est une affection, c’est une ambition, et c’est une compassion."

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