Il y a des concours à marquer au fer rouge. Celui-ci peut prétendre à ce statut. Il s’agissait clairement du tournoi de doublettes le plus relevé au monde, comme ce fut annoncé. La présence des champions du monde thaïlandais et français, celle des champions d’Europe et d’Afrique et les dizaines de joueurs de très haut niveau réunis en Principauté, ont fait de ces samedi et dimanche un week-end mémorable
Le choix, également, de faire disputer cinq tours de classement en Swiss System* assurait le spectacle le samedi, d’autant que la formule en doublettes garantissait un jeu plus rapide et plus spectaculaire.
À l’issue de cette première journée, il y a eu quelques désillusions de taille. Les tenants du titre tout d’abord, Diego Rizzi et Alessio Cocciolo, ne parvenaient pas à passer le cut en terminant 18e, de même que les vice-champions du monde en doublette Bio et Gbetable (23e), mais encore la paire Baudino/Jackel qui pointait finalement en 29e position.
Les Monégasques faisaient quant à eux de la résistance, avec trois équipes sur huit en huitièmes de finale, aux côtés de la plupart des favoris.
Monaco fait le spectacle avant le dernier carré
On ne donnait pas cher de Louis Marsille et Denis Olmos, menés 4-12 face aux champions du monde thaïlandais Thongphoo et Toosewha, mais ceux-ci, après une mène de quatre et une autre de cinq, assuraient leur place, sous les applaudissements du public monégasque, en quarts de finale. Rocher battait logiquement les Monégasques Michel et Pastore, mais la deuxième belle surprise pour la Principauté était la large victoire de Rivière et Ferrandez sur Cazes et Duchein.
Weibel réalisait une partie parfaite contre Cousin et Le Foll, Sriboonpeng disposait de Moreno et Éric et Bonetto battait les Corses Santini et Barbato. Dans les deux derniers huitièmes de finale, la lutte faisait rage entre les Tropéziens Puccinelli /Gasparini et les Pyrénéens Lellouche/Salvini.
Ce sont finalement les premiers qui se sont imposés à la bataille tandis que sur un jeu voisin, Roux et Gregori tenaient la dragée haute aux champions d’Europe Lacroix et Doerr. Ces derniers finissaient par franchir l’obstacle 13-10, après un but frappé par Roux qui ne sortait pas du cadre.
Rocher et Sarrio n’ont jamais douté
En quarts de finale, les jeunes Monégasques Ferrandez et Rivière s’inclinaient contre un Sriboonpeng monstrueux. Bonetto battait au finish Henri Lacroix, et Monaco espérait longtemps voir passer Louis Marsille et Denis Olmos, auteurs d’une très grande partie contre les Belges Weibel et Baton. Mais à 11-10, le sort en décidait autrement, et ce sont les Belges qui filaient vers le dernier carré.
La première demi-finale, qui opposait les Niçois Bonetto/Montoro aux champions du monde Sriboonpeng/Khamdee, allait être l’un des sommets de la compétition. Cet affrontement d’un niveau exceptionnel, où les deux Français faisaient constamment la course en tête, se terminait à 11-7 sur un somptueux carreau de Montoro.
La seconde fut plus expéditive, avec des Belges qui ne parvenaient pas à retrouver leur niveau de jeu précédent face à des champions du monde véritablement injouables. Un Rocher fracassant et un Sarrio phénoménal traçaient leur route.
C’était encore le cas en finale, même si Bonetto et Montoro marquaient la partie grâce à un nouveau bon départ et de coups magnifiques. Les champions du monde se révélaient encore une fois intraitables, avec un niveau de jeu incroyable. Menés 3-0, ils plaçaient une première accélération pour mener 6-3, puis 10-3, 12-3 et enfin conclure à la mène suivante. Partis favoris au départ, Rocher et Sarrio ont logiquement triomphé au bout d’un week-end rempli de maîtrise.
*Durant la phase qualificative, chaque équipe était opposée à un adversaire qui avait fait aussi bien (ou mal) que lui au départ.16 équipes se qualifiant pour le tableau final.
commentaires