Kiera Chaplin, petite-fille de Charlie, fait monter les degrés à Saint-Tropez

"Avec ce lancement, je reviens sur les lieux fréquentés dès mon adolescence!" En faisant escale le week-end dernier à Saint-Tropez, Kiera Chaplin perpétue la tradition familiale initiée par son célébrissime grand-père "Charlie" qui lui-même avait fait découvrir les charmes tropéziens à son 5^e fils, le père de Kiera, Eugène Chaplin.

Cette fois, la venue est bien ciblée. Il s’agit de lancer le soir même dans un très festif restaurant tropézien la nouvelle marque de spiritueux, Generation, co-fondée avec son frère musicien, Spencer. Encore une fois, un nom clin d’œil à une lignée artistique qui irrigue à jamais l’histoire du cinéma.

Des alcools artisanaux également en lien avec ses racines irlandaises, que cette résidente genevoise vante sans ostentation. "Chez nous on aime bien s’amuser et recevoir les amis, l’idée s’est donc imposée très naturellement. Notre vodka a déjà été primée à Las Vegas, mais on y va petit à petit pour se faire un nom sur les belles tables d’Europe", indique Kiera.

Au nom du grand-père

En Chine aussi, où elle organise déjà les Chaplin Awards Asia, cérémonie qui récompense des carrières sur le long terme plutôt que les films et casting de l’année. Un concept venu originellement des États-Unis dont son grand-père fut le premier lauréat, qu’elle aimerait aussi décliner en Europe. "Les gens sont tellement heureux de recevoir un prix au nom de mon grand-père. Et moi, ça me fait chaud au cœur!", rayonne la jeune quadragénaire.

Les petits-enfants sont nombreux, mais ce sont les enfants de Charlie Chaplin qui pour l’heure, de leurs bureaux parisiens, gèrent l’héritage artistique et les droits du patriarche. Et arbitrent pour les adaptations théâtrales, publicités ou restaurations de films, à l’image de celle de La Ruée vers l’or qui a valu à Kiera d’être présente au dernier Festival de Cannes pour les cent ans de l’œuvre.

Pas une "actrice"

"Moi, j’ai débuté par le mannequinat. Ensuite, on m’a conseillé de me tourner vers le cinéma [elle a notamment tourné dans L’Importance d’être Constant, ndlr], j’adore ça mais je ne suis pas une actrice dans le sang. J’aime avant tout créer mes propres concepts!", insiste-t-elle.

Business woman accomplie, elle s’investit dans Bufarma, une ligne de produits cosmétiques naturels, à base de lait de bufflonnes, dont le développement en France se profile à la fin de l’année.

Elle le conjugue avec sa présidence de la Fondation Fleur du Désert France qui lutte contre les mutilations génitales dont sont encore victimes trop de jeunes filles dans le monde.

"Nous avons déjà ouvert cinq écoles. La prochaine sera en Tanzanie en 2026. Nous œuvrons aussi aux côtés de médecins européens pour favoriser la reconstruction des victimes", détaille Kiera qui vante aussi la comédie musicale tirée de la vie de la fondatrice de Fleur du Désert, l’ex-top model somalienne, Waris Dirie, dont elle espère tirer un jour un film.

La pose avec Michael

Le film de sa vie à elle est constellé de célébrités. Rencontrée à Do You Tropez Art Legacy qui abrite la Jackson Family Foundation, elle commente une photo prise avec le King Of Pop. "C’était en Suisse en 1996, je crois... Michael était venu faire des sessions pour son titre Blood on the Dance Floor au Mountain Studios de Montreux. Les membres du groupe Queen en étaient les propriétaires jusqu’en 1993, puis mon oncle David Richards [le mari de la sœur de sa mère, Bernadette McCready, ndlr] l’a racheté. Michael a demandé à venir saluer ma famille et c’est comme ça que nous avons pris cette photo. J’ai eu face à moi quelqu’un de très doux. Très timide aussi!", confie Kiera qui ne ternira pas l’étoile de Bambi.