Ce n’est pas rien de rassembler plus de 4 millions de téléspectateurs à chaque diffusion de La stagiaire sur France 3, surtout quand la série compte dix saisons - une onzième arrive - et que le casting autour de Michèle Bernier n’a pas changé d’un iota (Philippe Lelièvre, Antoine Hamel, Soraya Garlenq).
"On a réussi à créer des liens de complicité, d’amitié, d’affection vraiment réelle, analyse Michèle Bernier, invitée du 64e Festival de télévision de Monte-Carlo (13-17 juin à Monaco) débuté vendredi. Aussi bien entre nous, les comédiens, qu’avec Gaëlle Chollet, notre productrice, les réalisateurs, c’est une famille."
Capable de montrer le quotidien d’une stagiaire de 50 ans qui sort de l’école de la magistrature sur le versant policier, la série donne une part importante à la vie privée de Constance Meyer, notamment dans son couple. "J’y tenais beaucoup à ce couple. Parce que je trouvais que c’était intéressant de montrer qu’il y a des gens qui s’aiment et qui peuvent s’aimer longtemps", poursuit Bernier.
"C’est comme un cadeau"
Dix saisons d’une série ce n’est pas rien, et malgré son expérience, Michèle Bernier demeure très touchée par ce succès. "Je suis étonnée. En même temps, je pense que je suis émue. Je ne sais pas combien de temps la série va durer, c’est un métier où l’on sait que chaque projet a une fin, une petite mort comme on dit, mais en attendant, on partage beaucoup de choses. C’est un partage intense sur le moment. C’est bien que ce moment ne soit pas éternel". Émue, Michèle Bernier confesse que le succès de La stagiaire n’était pas prévu dans sa vie.
"Il y a des bascules dans une carrière. Pour moi, ça a été le théâtre de Bouvard en premier. Ensuite, les filles puis Le démon de Midi au cinéma. Ce sont des moments où les planètes sont alignées. La stagiaire, c’est exactement ça. On ne l’attend pas. C’est comme un cadeau. Et c’est inestimable".
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