Ce mardi 13 mai, la fille de Pierre Noizat, figure du monde des cryptomonnaies, a échappé à une agression ciblée, probablement motivée par les activités financières de son père. Ce vendredi, l’entrepreneur s’est exprimé publiquement pour la première fois sur le plateau de BFMTV, pointant du doigt un climat de violence préoccupant et une réponse politique jugée insuffisante.
"Je suis tout sauf terrorisé. Je suis serein, mais pas inconscient des risques. On sait qu’on manipule du cash", a-t-il déclaré, tout en assurant que sa fille, ainsi que son gendre – qui a mis les ravisseurs en fuite –, allaient "aussi bien que possible". Il a également tenu à remercier un riverain, prénommé Nabil, qui a participé à l’intervention avec un extincteur.
Mais très vite, le discours du fondateur de Paymium s’est transformé en critique virulente des autorités. Alors qu’une réunion réunissant les acteurs du secteur avait lieu ce vendredi au ministère de l’Intérieur, Pierre Noizat a dénoncé un "côté opération de communication", jugeant qu’il s’agissait davantage de "se faire élire" plutôt qu'à "trouver des solutions". Il a poursuivi : "Ce n’est que le début, si rien n’est fait. On a un vrai problème qui est l’inaction du politique".
"Ils pourront jouer à la PlayStation depuis chez eux"
S’il a indiqué ne pas être placé sous protection, l’entrepreneur a exprimé ses doutes sur la capacité des institutions à faire face à une criminalité en mutation. "Ces voyous, ce sont les mêmes qui font du trafic de drogue ou du proxénétisme. Il y a une dimension terroriste. Ils vont s’en prendre à tous ceux qui ont une forme de succès, car dans leur tête, c’est plus rapide", a-t-il affirmé.
Reprenant les propos d’Éric Larchevêque, autre figure du secteur, Pierre Noizat a évoqué une "mexicanisation du pays": "Cette violence dont elle a été victime est quotidienne pour plein de gens, il y a une forme de terreur", a-t-il alerté. "Il faut des changements et arrêter d’élire des gestionnaires", a-t-il martelé.
Enfin, il n’a pas épargné l’institution judiciaire, redoutant une réponse pénale insuffisante. "Les gens qui ont agressé ma fille vont avoir un bracelet électronique, ils pourront jouer à la PlayStation depuis chez eux", a-t-il lancé, bien qu’aucune décision judiciaire n’ait encore été rendue dans cette affaire. Il a également critiqué le Syndicat de la magistrature, qu’il a accusé de "laxisme".
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