Suicide d'Evaëlle: l'enseignante relaxée des poursuites pour harcèlement sur mineurs

L'enseignante d'Evaëlle a été relaxée jeudi par le tribunal correctionnel de Pontoise des poursuites pour harcèlement sur mineurs dont la pré-adolescente qui s'est suicidée en juin 2019.

AFP Publié le 10/04/2025 à 14:45, mis à jour le 10/04/2025 à 14:51
Lors du procès en mars, au terme de deux jours d'audience, la procureure avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d'enseigner à l'encontre de cette femme de 62 ans.  Photo AFP

Lisant ses motivations détaillées, la présidente du tribunal a notamment considéré que les éléments à charge étaient "discordants, indirects, peu circonstanciés" ou relevant de "comportements adaptés et légitimes s'agissant de l'autorité dont doit faire preuve un enseignant en classe".

Lors du procès en mars, au terme de deux jours d'audience, la procureure avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d'enseigner à l'encontre de cette femme de 62 ans. 

L'ancienne enseignante était dans une position de "toute puissance" et avait un "contact assez rude avec les élèves", avait décrit le ministère public.

Dans sa relation avec Evaëlle, elle "la jette en pâture au collectif, la fait pleurer". Son "harcèlement est le déclencheur et catalyseur du harcèlement des mineurs", a affirmé la procureure. Deux d'entre eux seront jugés devant le tribunal des enfants avant la fin de l'année.

 

"Pas d'élément permettant de caractériser l'élément intentionnel de l'infraction"

Le tribunal a pourtant considéré qu'il n'y avait "pas d'élément permettant de caractériser l'élément intentionnel de l'infraction" soit "qu'elle aurait volontairement cherché la dégradation des conditions de vie" d'Evaëlle, faits pour lesquelles l'enseignante était jugée.   

"Une partie des faits reprochés (...) correspond à des comportements adaptés et légitimes s'agissant de l'autorité dont doit faire preuve un enseignant en classe", a estimé la présidente. 

La magistrate a également reconnu que "les événements de juin 2019 sont dramatiques" et qu'il est "légitime que la famille d'Evaëlle recherche les causes de la tragédie".

Cependant, elle a soulevé que la date du suicide d'Evaëlle avait été exclue de la période de prévention pour laquelle l'enseignante avait été jugée et ne pouvait ainsi donc pas être considéré comme un élément factuel appuyant les poursuites. 

"Les défaillances du système scolaire et de l'Education nationale (...) largement commentés dans le cadre de cette procédure ne relèvent pas de la mission attribuée par la loi au tribunal correctionnel", a conclu la présidente du tribunal.

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