Grigory Sokolov est l’un des grands pianistes internationaux actuels. Ses venues à Monaco ont toujours été admirables. Il fascine par la puissance et la poésie de ses interprétations. Il a une manière de jouer qui n’appartient qu’à lui.
En plus d’être un artiste hors classe, il présente une personnalité rare. L’artiste est aussi un "intellectuel". Le cœur et la raison. On le dit capable de raisonnements supérieurs et on affirme qu’il sait monter et démonter un piano en en connaissant toutes les pièces. Peut-être cela lui permet-il de mieux dompter son instrument par la suite. S’il se déplace en tournée, ce n’est que dans les grandes capitales.
En avril c’était Helsinki ou Budapest, en mai et juin ce sera Berlin, Tallin, Vienne, Paris, Berne, la Haye. En juillet : Buenos Aires et Sao Paulo (ah, Sao Paulo n’est pas une capitale !) Et donc, ce dimanche 27 avril, ce sera Monaco. Il donnera à 18 heures, en l’Auditorium Rainier III, un concert dans le cadre des magnifiques récitals de piano organisés par l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo.
Que jouera-t-il ?
Un programme qui sera à l’image de sa personnalité : rare ! Il consacrera en effet toute la première partie de son récital à six œuvres du grand compositeur anglais du XVIe siècle William Byrd, écrites à une époque… où le piano n’existait pas !
Ces "Pavanes", "Gaillardes" et autres "Fantaisies" ont été au mieux composées pour clavecin. Lorsqu’on connaît la puissance d’interprétation de Grigory Sokolov, il fera certainement de ces œuvres quelque chose de passionnant.
La deuxième partie du récital sera plus classiquement consacrée à des grandes œuvres romantiques de Brahms dans lesquelles on l’attend (Ballades et Rhapsodies). Mais que ce soit dans Byrd ou dans Brahms, on a hâte de l’entendre.
Dimanche 27 avril, à 18 h. Auditorium Rainier III à Monaco. Tarifs : de 25 à 60 euros. Tél. 92.00.13.70.
commentaires