"Un bide devenu l’un des airs français les plus connus au monde": avant son concert chez nous ce lundi, André Manoukian raconte l’histoire de trois chansons célèbres

Il sera ce 21 juillet à Saint-Jean-Cap-Ferrat, avec la chanteuse Rosemary Standley, pour un récital de chansons particulier.

Article réservé aux abonnés
Chloé Rouil Publié le 20/07/2025 à 16:00, mis à jour le 20/07/2025 à 16:00
Depuis 2015, André Manoukian présente sur France 3l’émission "La vie secrète des chansons ". Photo archives Sébastien Botella

Vous connaissez forcément les titres qui seront joués par Rosemary Standley et André Manoukian, ce lundi 21 juillet à la villa Ephrussi à Saint-Jean-Cap-Ferrat, dans le cadre des Nocturnes de la Villa.

Dans La vie secrète des chansons, du nom de l’émission d’André Manoukian sur France 3, le pianiste et la chanteuse du groupe Moriarty proposent un récital des titres marquants de la chanson française, de Gainsbourg à Barbara en passant par Brassens.

Pour l’occasion, André Manoukian partage des anecdotes personnelles ou méconnues sur trois titres français.

1. "Les feuilles mortes", bide devenu standard

"Ce qui est drôle, c’est que c’est l’une des chansons françaises les plus connues au monde mais, à sa sortie, c'était un immense bide. Avec le temps, c’est devenu un standard de jazz incontournable, Autumn Leaves, de Bill Evans, et il se trouve que c’est le premier morceau que j’ai joué aux États-Unis, à la Berklee College of Music, à Boston. C’est une chanson qui veut dire beaucoup pour moi. Un standard, ça dure l’éternité, alors qu’un tube, ça dure le temps d’un été."

à voir aussi

2. "La Javanaise", un râteau comme inspiration

"Déjà, c'est une chanson incroyable qui se balade entre le majeur et le mineur. C’est Juliette Gréco, elle-même, qui m’avait raconté les circonstances dans lesquelles Serge Gainsbourg avait écrit cette chanson. L’histoire est simple: elle l’avait invité chez elle, ils ont dansé un peu, et ça n’a pas été plus loin que ça. Serge Gainsbourg serait rentré chez lui tellement frustré qu’il a écrit la chanson d’un seul jet. "De vous à moi, vous m’avez eu, mon amour", chante-t-il. Comme quoi, parfois, c’est bien de se prendre un râteau."

3. "Les lacs du Connemara", l’heureux hasard

"Ce n’est pas une chanson qu’on va jouer, mais c’est pour moi l’anecdote la plus drôle sur la création d’un titre. Le compositeur, Jacques Revaux, s’en va en week-end avec Pierre Delanoë, le parolier, et Michel Sardou pour composer. Il emmène l’un des premiers synthétiseurs à avoir un fantastique son de violon, sauf que, pendant le voyage, il y a un choc, et à la place du violon, c’est un bruit complètement horrible de cornemuse qui en sort. Sardou leur demande alors de créer une chanson sur l’Écosse. Le parolier sort dans le village, se rend au tabac presse et cherche un guide sur le pays. Rien en stock, seulement un prospectus sur l’Irlande, et c’est comme ça que la chanson est née. Un bel exemple de sérendipité!"

>> Lundi 21 juillet à 21h, ouverture 20h. Villa Ephrussi de Rothschild, Saint-Jean-Cap-Ferrat. 35 euros, réduit 7 à 17 ans 20 euros. www.villa-ephrussi.com

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.