"Ça a toujours été un peu notre envie et notre rêve d’avoir quelque chose professionnellement ensemble": Muriel Robin et Anne Le Nen racontent leur nouvelle vie sur la Côte d'Azur

Rencontre Partenaires à la vie, les deux artistes ont ouvert un restaurant à Nice et se sont récemment installées dans la région où elles passent la moitié de leur temps. Une nouvelle vie qu’elles savourent avec curiosité.

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mathieu faure Publié le 11/09/2025 à 11:30, mis à jour le 11/09/2025 à 11:30
Anne Le Nen et Muriel Robin, début septembre, à Nice. Photo Dylan Meiffret

Non loin de la Promenade des Anglais, rue Alexandre-Mari, on pénètre au cœur de La Cantine de Jo, restaurant qui a ouvert ses portes en début d’année. Sur les murs, des portraits de Jean-Paul Belmondo, Jean Gabin mais aussi de Muriel Robin et Anne Le Nen. Et puis attablées en présence de la patronne des lieux Jessica Nahon, Muriel Robin, Anne Le Nen et Poupy, l’adorable chienne du couple.

Les deux artistes ne sont pas là en touristes, La Cantine de Jo est un peu leur bébé puisqu’elles se sont associées avec Jessica pour lancer l’affaire dont l’objet est d’en faire une franchise. "J‘ai fait ma deuxième année de fac de sciences éco à Nice, se souvient Anne Le Nen. Et c’est là que j’ai rencontré Jessica Nahon, dont le deuxième prénom est Jo, et on est toujours restées en contact. Et ça a toujours été un peu notre envie et notre rêve d’avoir quelque chose professionnellement ensemble, d’avoir quelque chose en commun. Et puis voilà, Jessica a eu l’idée de la Cantine, de ce concept qui nous a séduits, Muriel et moi, et on a eu envie de nous y associer."

Dans l’assiette, une cuisine bistrot qui va de l’os à moelle en passant par le Welsh, le bœuf mijoté ou le jambon coquillettes à des prix tout à fait raisonnables. "Vous passez commande directement à table via votre téléphone, vous payez et comme je suis une spécialiste de l’addition, le problème est réglé", rigole Muriel Robin.

"Cela cochait toutes les cases"

S’associer dans un restaurant niçois quand on vit à Paris, même par amitié, c’est une belle idée. Mais l’histoire est encore plus belle quand le couple décide, en septembre 2024, de s’offrir un pied-à-terre dans la région niçoise.

"On connaissait un peu la région pour venir fréquemment chez Patrick Mouratoglou faire des stages de tennis, rembobine Anne Le Nen. Avec Muriel, on avait une maison en Corse mais on commençait à envisager autre chose et on a alors vu la photo de la maison niçoise. Cela cochait toutes les cases: la nature, la randonnée, la gastronomie, la mer, la montagne, le confort médical, l’Italie proche, des amies, le restaurant, la facilité de faire des allers-retours avec Paris, etc."

En quatre jours, le couple se décide et saute le pas.

Les deux femmes, qui viennent de passer leur premier été dans leur maison azuréenne, sont définitivement sous le charme. "Les gens sont différents de Paris, plus authentiques, l’offre culturelle est copieuse, on peut s’évader, se reposer et je fais un métier où j’écris beaucoup, étaye Muriel Robin. Et, ici, c’est sans doute un lieu parfait pour écrire, écrire ensemble notamment, avec l’idée peut-être de remonter sur scène. Je le dis souvent, il faut un peu de paradis pour écrire, et ici c’est parfait parce qu’on voit l’horizon."

Le rêve d’une vie

Muriel Robin et Anne Le Nen devant l’établissement La Cantine de Jo à Nice. Photo D. M. Photo Dylan Meiffret.

Toujours très active, que ce soit sur scène ou à la télévision et au cinéma, Muriel Robin regarde devant elle malgré tout. "C’est vrai que le temps passant, j’ai eu 70 ans il n’y a pas longtemps, j’avais envie d’avoir ma maison avec un terrain, des animaux, la nature, le calme, c’est un rêve que j’avais en moi. En fait, plus le temps passe, plus on veut aller vers ce qu’on aime."

Un souhait confirmé par sa moitié. "Juste avant de pouvoir avoir ce pied-à-terre niçois, Muriel parlait beaucoup de son envie d’avoir cette maison avec des animaux, il y avait presque un peu de peine dans ses propos."

Muriel Robin: "Je veux être en forme et profiter. C’est maintenant que j’ai envie de ma maison et de mes animaux, de me poser. J’ai envie de souffler ça aux gens qui vont nous lire, il ne faut pas attendre un certain âge pour se lancer dans la conquête de ses rêves, car quand on a bien gagné sa vie, ou qu’on s’en sent capable, si on ne se lance pas dans un projet qui nous tient à cœur, il va arriver le moment où on n’aura plus le temps de le réaliser... et on va sans doute le regretter."

D’autres projets communs

En 2023, les deux femmes ont pour la première fois joué ensemble dans un projet: la série Master Crimes sur TF1. Un moment à part dans leur parcours personnel et professionnel. Une première collaboration qui devrait se poursuivre avec une quatrième saison dont le tournage est prévu pour début 2026 mais aussi avec un autre projet... culinaire. "Cela va s’appeler Comme des Chefs sur TMC où nous allons aller, Muriel et moi, à la rencontre d’un chef étoilé, avec la découverte du terroir, de sa cuisine, etc. Et l’enjeu de l’émission, le défi, c’est d’essayer de reproduire le plat fétiche du chef étoilé", annonce Anne Le Nen. Grande amatrice de gastronomie, Muriel Robin n’a pas l’air stressée par cette aventure, elle qui, paraît-il, "concocte le poulet citron à l’ail comme personne".

En attendant, le couple continue de fourmiller de projets. Anne Le Nen a mis en scène et co-écrit le dernier spectacle de Marie Bô au Point-Virgule de Paris pendant que Muriel Robin sera sur le tournage de la série Femmes honorables pour TF1. D’ici là, les deux femmes vont profiter de leur nouvelle vie azuréenne. Elles ont coché le Baou de Saint-Jeannet à faire, peut-être le tournoi de tennis ouvert à tous qui se tient au complexe Mouratoglou fin novembre mais aussi des plaisirs simples de la vie azuréenne. "En janvier, on avait déjeuné tous les midis dehors, avec cette lumière incroyable. J’adore les endroits où il y a deux saisons dans la même journée. Ça me bouleverse beaucoup", conclut Muriel Robin.

En espérant que l’air maralpin et la lumière azuréenne l’incitent à remonter sur scène, elle dont la dernière tournée pour un "seule en scène" remonte à 2005. Elle n’aime pas trop qu’on le lui dise mais le public n’a qu’une envie, qu’elle revienne sur scène nous astiquer les zygomatiques. Et vite.

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