Pilote et manager de TCP Racing, le Varois Peter Polesso a consacré sa vie à la moto, nous l'avons rencontré
Peter Polesso, pilote et manager, conjugue passion et persévérance au sein de TCP Racing, son écurie, et son magasin nichés au cœur de la zone Nicopolis à Brignoles. Rencontre.
Article réservé aux abonnés
Enzo GiordanoPublié le 15/12/2024 à 15:00, mis à jour le 15/12/2024 à 15:00
Toujours aussi passionné, Peter Polesso souhaite repartir dans les paddocks.Photo Gilbert Rinaudo
À Brignoles, en plein cœur de la zone Nicopolis, Peter Polesso gère sa boutique de moto, TCP Racing, qui est aussi son écurie, engagée en championnat du monde d’endurance. Assis sur un canapé, entre des casques et des Yamaha rutilantes, il est ici chez lui.
Passionné depuis plus de 25 ans, ce quadragénaire dynamique incarne l’histoire d’une vie vécue à fond, entre les circuits prestigieux et les défis entrepreneuriaux.
Un début entre audace et passion
"J’avais 20 ans, on a voulu me faire rouler, et c’est tout ce que je demandais", raconte Peter avec un sourire. À ses débuts, il n’avait ni sponsor ni appui solide, mais une détermination inébranlable. Pour décrocher une première course, il n’hésite pas à forcer le destin.
"J’ai pris mon camion, je suis parti à Paris, sans connaître personne", révèle-t-il. Cette audace lui ouvre les portes des formules découvertes où, malgré les chutes et les doutes, il persévère: "J’avais des étoiles dans les yeux, je vivais mon rêve, je ne pouvais pas abandonner."
Si ses premières expériences le voient jongler entre écuries, c’est sa rencontre avec TCP Racing, alors écurie semi-professionnelle, qui marque un tournant. Libéré des contraintes logistiques, il peut enfin se concentrer sur son pilotage.
"Pour la première fois de ma vie, je pouvais uniquement me focaliser sur mon pilotage, sans n’avoir rien d’autre à gérer", déclare Peter Polesso. Mais quelques années plus tard, lorsque l’écurie menace de disparaître, Peter décide de la reprendre. "Sauver TCP, c’était une évidence. Ils m’avaient donné ma chance dans le monde semi-pro. Je ne pouvais pas les laisser tomber."
Pour financer cette renaissance, il rouvre une boutique de moto, créant un modèle unique où commerce et compétition s’entrelacent. Avec six participations aux 24 Heures du Mans et huit au Bol d’Or, Peter a connu l’exaltation des courses mythiques.
Pourtant, c’est dans des épreuves plus modestes qu’il signe ses plus beaux exploits, comme partir dernier et décrocher la victoire. "Ce sont les déroulés de certaines courses qui m’ont marqué, plus que des épreuves prestigieuses", affirme-t-il.
Son palmarès témoigne d’une carrière où résilience et talent se mêlent: "J’étais rapide, j’ai été plusieurs fois champion de France, dans diverses catégories, mais je tombais souvent. Ces erreurs m’ont construit."
Entre les casques et les Yamaha rutilantes, Peter Polesso est ici chez lui.Photo Gilbert Rinaudo.
Construire l’avenir de TCP Racing
Aujourd’hui, s’il continue de piloter en R7 Cup, où il rivalise avec des jeunes pilotes de 15 ans, son cœur bat pour son rôle de manager. "Il y a plus d’émotions, plus d’aventure humaine", confie-t-il. Avec TCP Racing, il vit des saisons intenses, comme avec cette cinquième place exceptionnelle aux 24 Heures du Mans, suivie de rendez-vous contrastés à Spa et au Castellet.
Derrière les performances, la réalité économique est omniprésente. "Faire une saison, ça coûte cher", rappelle Peter. Pour pérenniser l’écurie, il s’entoure de passionnés prêts à se sacrifier et multiplie les partenariats. "Yamaha a proposé un soutien technique et financier, mais il reste des fonds à trouver."
Désormais, Peter souhaite boucler le budget, et pouvoir repartir dans les paddocks la saison prochaine. "Ma plus grande fierté, ce sont nos victoires. Quand tu montes sur le podium, tu ne veux plus jamais le quitter."
Avec TCP Racing, Peter Polesso n’a pas seulement construit une écurie. Il a façonné un univers où chaque succès est une preuve d’acharnement, où chaque course raconte une histoire de dépassement. À 46 ans, cet éternel passionné continue de tracer sa route, parcourant les circuits mythiques du sport automobile.
commentaires
ads check
“Rhôooooooooo!”
Vous utilisez un AdBlock?! :)
Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe
Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une
information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur
Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires
ressentis comme intrusifs.
Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo
afin de débloquer l'accès au site lors de votre session
Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.
Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.
Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.
commentaires