Il vient juste de ravir la première place du classement des meilleures ventes à Éric Zemmour. Cela suffit à son bonheur. Et le fait de retrouver son public, "après dix mois passés enfermé pour écrire et un autre de vacances", l’amplifie encore.
Guillaume Musso, auteur prolifique, a été généreux avec ses lecteurs, samedi après-midi, dans la grande salle du cinéma La Strada.
Audiberti, Aragon et mythologie
L’Antibois a commencé par tirer le fil de son adolescence pour évoquer l’étincelle ayant fait naître L’Inconnue de la Seine, son dernier livre (Calmann-Lévy, 432 pages, 21,90 euros).
"Cela remonte à mon bac de français, au lycée Audiberti. Nous avions étudié un texte d’Aragon qui parlait du masque de la noyée de la Seine, un fait divers littéraire intéressant. L’idée m’était restée. Je voulais à mon tour en proposer une version. Pendant dix ans, j’ai cherché. Et puis j’ai fini par imbriquer mon récit avec une histoire de mythologie, parce que je lisais beaucoup sur ce thème avec mon fils. La façon dont naissent mes romans est toujours particulière", estimait Guillaume Musso.
Discipline, douleur et distraction
Invités à questionner leur auteur fétiche, les spectateurs ne se sont pas fait prier. L’une d’elles lui demandait ce que ses vingt ans de carrière avaient changé dans son rapport à l’écriture.
Réponse: "Pas grand-chose. J’ai juste davantage d’expérience et de savoir-faire. Ça n’enlève ni le trac, ni la douleur ou la difficulté d’écrire. Quand on s’y remet, il faut toujours faire comme si c’était la première fois, avec l’envie d’abattre beaucoup de travail. Et on doit trouver le moyen de s’extraire de son quotidien pour mettre en scène ses personnages. Mais aussi parvenir à se distraire soi-même".
Tournage à Antibes
Avant de filer, Guillaume Musso a évoqué The Reunion, l’adaptation en série de La Jeune fille et la nuit (2018), dont le tournage est sur le point de débuter du côté d’Antibes et ses environs.
"Je me suis beaucoup investi pour essayer de convaincre les producteurs de situer le tournage dans la région, c’était le critère numéro un."
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